D’un siècle à l’autre, les modèles du classicisme font toujours autorité.

Le genre du concerto pour violon, défini par les Italiens à la fin du XVIIe siècle, inspire Wolfgang Amadeus Mozart à quatre reprises durant l’année 1775. Le troisième témoigne du génie du compositeur salzbourgeois de dix-neuf ans à cultiver toutes les vertus mélodiques et expressives d’un instrument qu’il pratique depuis son plus jeune âge.

Le compositeur et pianiste allemand Felix Mendelssohn (né en 1809) est le plus sensible des romantiques au charme, aux lignes et aux proportions du classicisme viennois. Outre qu’il interprète les concertos et dirige les opéras mozartiens, il réserve à sa Quatrième Symphonie, traversée des lumières franches de l’Italie, la jubilation de cordes trépidantes et l’élégance d’effectifs parfaitement équilibrés.

Le Russe Serge Prokofiev (né en 1891) n’échappe pas au regain d’intérêt pour le XVIIIe siècle qui gagne les premières décennies du XXe. Sa Première Symphonie fait revivre, dans l’esprit d’un pastiche du style galant, le caractère des symphonies de Haydn tout en affichant clairement son appartenance à la modernité.