La fine fleur de la musique anglaise au miroir de l’une des symphonies les plus célèbres de Beethoven.

S’il est un seul nom qui suffit à identifier la musique anglaise du XXe siècle, c’est bien celui de Benjamin Britten (1913-1976). Son œuvre instrumentale, éclipsée par un répertoire vocal copieux, peine parfois à trouver la lumière, comme ce Concerto pour violon composé à l’aube de la Seconde Guerre mondiale. Sa virtuosité est telle que le violoniste Jasha Heifetz le déclara injouable, mais cet opus novateur et exigeant a heureusement depuis trouvé ses interprètes.

Avec This Midnight Hour, créé en 2015, la Britannique Anna Clyne offre son regard contemporain sur l’orchestre, ici fort en cuivres. Inspirée par les poèmes La música de Jiménez et Harmonie du soir de Baudelaire, l’œuvre libère une puissance évocatrice presque cinématographique.

Ludwig van Beethoven (1770-1827) affiche d’emblée les intentions, romantiques et picturales, qui président à la composition de sa « Pastorale » : le symphoniste allemand souhaite y traduire les impressions ressenties au contact de scènes champêtres, de réunions campagnardes ou du déchaînement des éléments. Impressions d’un compositeur qui sait sublimer la simple description, mais aussi d’un poète pour qui la nature est source d’inspiration et de transcendance.