L’un des concertos pour piano les plus célèbres, modèle du genre pour de nombreux compositeurs.

Le Concerto pour piano de Robert Schumann (né en 1810) naît, comme la plupart de ses œuvres, en creux de sa relation amoureuse avec Clara Wieck. La pianiste virtuose est son interprète de prédilection, dans l’intimité de leur foyer comme sur la scène européenne où elle triomphera durant cinquante ans. Le Concerto, d’un lyrisme passionné, est l’un des plus emblématiques du répertoire romantique.

De la musique vocale du compositeur allemand on connaît plus les lieder avec piano ou les partitions chorales que l’opéra Genoneva. On en joue aujourd’hui essentiellement l’Ouverture, qui introduit un climat sombre et passionné digne des plus belles pages orchestrales de Schumann.

La Troisième Symphonie de Serge Rachmaninoff (né en 1873) pourrait n’être qu’une ample fresque anachronique. Cependant, si le compositeur russe, émigré aux États-Unis en 1917, réveille en plein XXe siècle les échos de son pays natal et des symphonies romantiques, il montre également la maîtrise d’un orchestre démesuré qui a tout assimilé de ses contemporains Mahler et Sibelius.