Programme
Distribution
Deux grandes pages symphoniques sont sculptées par la baguette de Myung-Whun Chung : l’une littéralement arrachée à l’angoisse par la volonté beethovénienne, l’autre léguée à la postérité, comme un manifeste poétique, par le génie de Brahms.
Bien qu’elle ait été composée en 1803, soit l’année même du fameux Testament d’Heiligenstadt et d’une aggravation subite de la surdité de Beethoven, la Symphonie n° 2 arbore un masque de joie. Avant de prendre d’autres chemins, le compositeur y fait en quelque sorte ses adieux au modèle hérité de Mozart et Haydn. Après une introduction solennelle, l’Allegro plein de martiale gaité fait place à une rêverie dont la pureté émerveilla Berlioz. Puis viennent un mouvement plein de joyeuse robustesse, et un Finale fougueux, où le contrepoint s’emballe de manière si jubilatoire que les premiers auditeurs en furent effrayés.
Impressionné, sinon effrayé, fut en tous cas Brahms, dont on dit parfois qu’il fut un « tard venu » de la symphonie en raison de la grande ombre beethovénienne. Composée en 1885, sa Symphonie n° 4 (1885) renferme la quintessence de son art : une puissance sombre et mélancolique, avec le thème haletant du début ; l’exaltation d’un climat épico-légendaire dont se souviendra Dvořák, l’alliage d’extrême raffinement et de contact organique avec les sources folkloriques. Hommage au « père » Bach, le dernier mouvement, en forme de Chaconne, constitue l’une des plus éblouissantes démonstrations de technique compositionnelle de l’histoire de la musique.
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Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie
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