Tapis rouge pour le plus tzigane des compositeurs allemands, avec le somptueux orchestre fondé par le chef hongrois Iván Fischer en 1983. Comme eux, leur compatriote pianiste András Schiff tient Brahms parmi ses compositeurs de prédilection.

C’est grâce au violoniste Ede Reményi, qu’il accompagne au piano adolescent, que Brahms découvre la musique tzigane. Mélodies folkloriques et danses au rythmes effrénés resteront dès lors une source d’inspiration constante, qui transparaît dans bon nombre de ses compositions et marque son attachement à la musique populaire. On en perçoit la dynamique et les thèmes généreux dans le finale de son Concerto comme dans ses Danses hongroises.

La musique de Beethoven est un autre héritage dont le compositeur se sent redevable. Brahms mettra vingt ans à surmonter son admiration pour « un tel géant » et à terminer sa Première Symphonie. Selon la légende, une plume trouvée sur la tombe de son aîné l’aurait incité à la composition de cette œuvre.