Sept ans après leur triomphale interprétation de l’œuvre à la Philharmonie, Raphaël Pichon et son ensemble Pygmalion reprennent l’oratorio Elias de Mendelssohn, l’un des sommets romantiques du genre.

Appeler Pygmalion un ensemble « baroque » est un raccourci, car s’il est effectivement familier de ce répertoire, qu’il interprète sur instruments d’époque, le collectif réuni par Raphaël Pichon aime tout particulièrement explorer les filiations de l’histoire de la musique, et touche ainsi régulièrement à des œuvres classiques et romantiques. Deuxième oratorio écrit par Mendelssohn après Paulus, Elias est fortement influencé par la musique de Haendel et de Bach, découverte par le biais de Zelter, dont l’enseignement marqua profondément Mendelssohn. Raphaël Pichon est véritablement chez lui dans cette partition consacrée à Élie, que le compositeur décrivait comme « un vrai prophète […] en opposition avec le monde entier et pourtant porté sur des ailes d’ange ».