Programme
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Puissante, syncrétique si l’on prend le Credo au sens le plus universel qui soit, la Messe en si mineur est l’un des monuments les plus profonds et hermétiques de l’histoire de la musique : « si quelqu’un doit tout à Bach, disait Cioran, c’est bien Dieu ! »
Avec les deux grandes Passions qui nous sont parvenues, la Messe en si mineur est la plus importante des œuvres liturgiques du « Cantor de Leipzig ». Ses dimensions, sa richesse et sa complexité en font une partition hors norme : somme tardive, dont l’élaboration demeure entourée d’une part de mystère. Il semble que Bach, par le réemploi de compositions antérieures, ait voulu en faire un compendium de différents styles pratiqués au cours de sa carrière, en les portant au plus haut degré d’incandescence.
Le déchirant Crucifixus est un symbole absolu de cette « théologie de la Croix » qui obsédait Bach, au point de pousser l’art des structures internes au bout de la complexité mathématique. Grandiose et secrète, la Messe en si mineur a fait couler des rivières d’encre : renferme-t-elle un secret ésotérique ? Pourquoi le choix d’une messe latine ? Bach, luthérien orthodoxe, s’était-il secrètement converti au catholicisme ? Une chose est certaine : voilà un indéniable sommet de l’art musical.
Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie
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