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Danses de fertilité, Mozambique
du 28 au 29 avril 2012
Toute la programmation

Musiques du Mozambique

La célébration de la nature
Concert
Cité de la musique - Salle des concerts
Durée : environ 2h10 dont 1 entracte

Programme

Distribution

Danse rituelle nsambo et flûtes de pan nyanga de la communauté Nyungwe
Musiciens du village de M'Padue (Vallée du Zambèze, Province de Tete)
Duneria Jento Manejo , choeur
Siniria Gento Tua , choeur
Abilio Louvane , musique
Jacinto Galiao Chaleca , musique
Jacinto Sande Mbofana , musique
Francisco Raice , musique
José Leuane Cassinamunda , musique
Alberto Toalhel Marizane Mafunga , musique
Herculando Abilio Lovane , musique
Manuel Geressera Singano , musique
Joao Mario , musique
Entracte
Xylophones timbila et danse chopi
Orquestra Timbila de Chizoho (Région de Zavala, Province d’Inhambane)
Edmilio Da Conseiçao Cremildo Nhantole , musique
Calucha Rogério Mavile , danse
Clarencia Das Rosas Cremildo Nhantole , danse
Nilton Lopes Magenge , danse
Idiresse Henrique Machava , musique
Lucas Joao Nhavoto , musique
Ramiro Pedro Nhantole , musique
Rogério Sancho Nhabete , musique
Virgilio Paulo Magenge , musique
Abrao Feliciano Guambe , musique
Juvenal Cinquenta Magenge , musique
Gustavo Paulo Nhambau , musique
Peres Gustavo Nhabete , musique
Cremildo Pedro Nhantole , musique
Première partie

Les boucles des flûtes de Pan nyanga et les ponctuations des femmes en forme de yodel s’allient aux pulsations métalliques des sonnailles fixées aux mollets des hommes pour accompagner la danse nsambo. Le piétinement continu de la terre nourricière évoque un rituel de fertilité, à la fois hommage aux ancêtres et célébration de la nature.


Seconde partie

Les Chopi, une population d’environ 760 000 personnes, vivent au sud du Mozambique sur des terres fertiles aux récoltes abondantes. Ils portent la tradition des orchestres de xylophones timbila, menacée de disparition au cours d’une guerre civile qui a ravagé le pays de 1975 à 1992. Considéré depuis 2005 par l’Unesco comme appartenant au « patrimoine oral et immatériel de l’humanité », cet art a pu revivre au sein de nombreux festivals. Il s’est transmis notamment grâce à Venancio Mbande, qui en fut le dernier grand maître.

L’orchestre timbila comporte de six à quinze xylophones (mbila) de tailles et de registres variés : le chilandzane pour les parties solistes dans l’aigu, le dibhinda pour l’accompagnement en contrepoint et le chikulu pour la basse.

Chaque mbila comprend un nombre variable de lames, qui peuvent mesurer jusqu’à près d’un mètre de long pour les plus graves. Elles sont façonnées dans un bois dur, le mwenje, puis posées sur un résonateur en calebasse pourvu d’un mirliton, dont la vibration apporte un timbre nasillard.

Un concert de timbila, appelé ngodo, peut avoir lieu dans le cadre d’une commémoration des ancêtres, d’un mariage ou d’une fête célébrant les récoltes. Ce sont alors de véritables suites musicales qui accompagnent les danseurs musingi, dont la gestuelle évoque autant la course au combat que d’anciens rites de fertilité.

L’aspect orchestral du xylophone, assez rare en Afrique, ainsi que l’accord équiheptatonique (sept intervalles égaux) utilisé par l’ensemble timbila, ont pu accréditer l’hypothèse historique d’une influence du gamelan indonésien, par le biais de contacts avec des marins venus de Java et de Bali.
En collaboration avec le Ministère de la Culture du Mozambique, l'Association hOUVE, ARPAC et le Centre Culturel Franco-Mozambicain. Avec le soutien de Jean Yves Ollivier, Ivor Ichikowitz (Umoja Foundation) et Robert Gumede.