La fête de Pâques approche. Et, avec elle, la saison des Passions… Selon certaines sources, Bach en aurait composé quatre. Mais seules deux, la saint Jean et la saint Mathieu, nous sont  parvenues, et ce sont des monuments incontournables du genre. Créée à Leipzig, dans l’église Saint Nicolas (et non pas Saint Thomas dont Bach était le Cantor), le vendredi saint 1724, la Passion selon saint Jean a vraisemblablement été composée durant les six semaines du carême qui l’ont précédé.
Cette Passion peut aujourd’hui s’entendre comme une préfiguration des Best-Of d’aujourd’hui : pour certains numéros en effet, Bach reprend, arrange et adapte des airs et récits qui figurent déjà dans ses cantates antérieures.
Laurence Equilbey s’entoure pour l’occasion d’un casting d’exception, et notamment de Markus Schäfer, grand habitué du rôle de l’Evangéliste, qu’il a déjà tenu dans des enregistrements qui figurent aujourd’hui parmi les références, sous la direction de chefs comme Harnoncourt ou Leonhardt.