Message d’information

Pendant l'été

Les expositions, la Médiathèque et la Philharmonie des enfants sont ouvertes tout l'été. Le Musée est fermé pour travaux durant cette période.

En savoir plus

Philharmonie de Paris - Page d'accueil

Orchestre de Paris - Andrey Boreyko - Khatia Buniatishvili

Concert
adulte
Salle Pleyel
Durée : environ 1h55 dont 1 entracte

Programme

Distribution

Witold Lutoslawski
Concerto pour orchestre
Franz Liszt
Concerto pour piano n° 2
Entracte
Piotr Ilitch Tchaïkovski
Suite pour orchestre n°3
Orchestre de Paris
Andrey Boreyko , direction
Khatia Buniatishvili , piano
Lutoslawski paysage changeant. Les mouvements s’intitulent Caprice puis Nocturne, puis Air, le dernier Passacaille (une forme typiquement libre), Toccata (l’art du toucher) et Choral (grand fanfare conclusive).
Szymanowsky fut le passeur éphémère de la modernité (auquel l’Orchestre de Paris consacre deux concerts en février et avril) après guerre, jeune génération polonaise se déploie mais le communisme se resserre. En 1948, le manifeste des artistes progressistes enjoint d’éviter la musique subjective et compliquée pour faire exprimer à la musique les « sentiments et les hautes idées progressistes des masses populaires ». Ce seront donc des œuvres folkloriques, à côté desquelles  Lutoslawksi en 1954 concevra son concerto pour orchestre. Influence, présence populaire mais dépouillée, dynamique puissante.

Liszt dont on fête le bicentenaire en 2011 fut lui-même un musicien hors du commun, peut-être celui qui dans sa génération esquissa vraiment le futur : il est l’inventeur du poème symphonique qui fera le succès de Strauss, celui qui met en œuvre le thème récurrent, futur leitmotiv wagnérien. Il est de ceux qui montrent une voie de composition totalement libre, rompant avec l’autorité de la structure. Sa compréhension du piano et de ses possibilités de couleurs dépasse tout ce qui existait à son époque : il en fait un véritable orchestre. Il est l’un des premiers grands chefs d’orchestre, il invente la master-class, enseigne et propage ses idées librement hors de toute institution... Ses deux concertos pour piano sont très différents l’un de l’autre : le premier, avec son jeu pianistique extériorisé, a un goût de salon, des manières à la Chopin, avec de très belles couleurs orchestrales. Le second en comparaison est révolutionnaire, composé d’un seul souffle.

Quelques années après sa Sérénade pour orchestre à cordes et peu avant Manfred, Tchaïkovski signe sa Troisième Suite pour orchestre, proposée par Boreyko en deuxième partie de concert. Rarement jouée dans son intégralité (bien des chefs ont enregistré le Tema con variazioni, rarement ce qui précède – mais Boult et Dorati l’ont fait !), l’œuvre n’est pas du meilleur Tchaïkovski, à cela près qu’on reconnaît aisément la sensibilité et les formules d’écriture du Russe, comme les amples lignes de chant de l’Elégie, aussi douloureuse qu’amoureuse. Les violoncelles s’illustrent, le cor anglais ferait pleurer les pierres…
Echos de la Cinquième Symphonie à venir dans le rythme trépidant du Scherzo, réminiscences de la Quatrième symphonie dans la fanfare de cuivres du Tema con variazioni. Ici, vous avez le choix : sautillements façon Trépak, mini-Concerto pour violon, polonaise alla Onéguine – feu d’artifice !