Steve Reich a écrit Runner pour le Royal Ballet de Londres (ici en version de concert) et Pulse, une pièce étonnante pour ensemble, piano et basse électrique. Ces deux créations alternent avec deux pionniers de la musique américaine, Lou Harrison et John Cage.

Pulse : l’impulsion, la pulsation, l’élan, le battement… On pourrait tout aussi bien dire : la vie. Chez Steve Reich, si le rythme est roi, sa reine n’est autre que la pulse. Rien d’étonnant, donc, à ce que sa nouvelle œuvre pour ensemble, piano et guitare électrique soit ainsi intitulée. Quant à Runner pour double ensemble, il met sa stéréophonie ontologique au service d’un ballet débridé et détonnant. Ces deux créations françaises sont mises en perspective avec deux précurseurs américains à l’univers reichien : John Cage, d’abord, dont la pensée musicale et philosophique a été essentielle dans l’émergence de cette nouvelle scène new-yorkaise dont Reich est le fer de lance ; Lou Harrison, ensuite, compositeur passionné des musiques venues d’ailleurs, et notamment grand connaisseur du gamelan balinais dont il était un virtuose.