Le grand danseur et chorégraphe Saburo Teshigawara s’empare de la Symphonie fantastique de Berlioz, de sa fantasmagorie, de son énergie, de ses épisodes évocateurs. Ainsi revisitée, c’est une œuvre d’art totale, visionnaire comme au premier jour.

Le charme enivrant d’Un bal, la douce candeur de la Scène aux champs, les effets sinistres de la Marche au supplice, les fantasmagories du Songe d’une nuit de sabbat : aucun compositeur avant Berlioz n’avait utilisé avec autant d’audace les ressources de l’orchestre. Saburo Teshigawara, créateur multi-facettes attachant une grande importance aux costumes et aux lumières, revisite cet emblème du romantisme musical. En préambule, Ma Mère l’Oye, exemple frappant du goût de Ravel pour la féerie, l’imaginaire, l’enfance. Créé à Hong Kong en 2015, Luan Tuan de Qigang Chen, variations pour orchestre aux « motifs rythmiques incessants », s’inspire du nom d’un style musical du drame chinois né dans les années 1600.