Sous la direction de Marzena Diakun, l’Ensemble intercontemporain nous propose un programme fortement imprégné d’art visuel, où les éclats et occultations d’un phare dans la nuit répondent à un théâtre d’ombres à l’aura mythologique.

Composée dans des circonstances familiales dramatiques, Couleurs du vent de Kaija Saariaho est une improvisation sur son trio Cendres, tandis qu’une texture orchestrale de sa pièce Vista a donné naissance à Semafor. Ce dernier titre fait référence à des sculptures d’Ernst Mether-Borgström, qui les concevait comme des panneaux de signalisations plantés dans la jungle urbaine. C’est à Christian Boltanski, que Frédéric Durieux dédicace Theater of Shadows II, en référence au Théâtre d’ombres, avec lequel le plasticien évoquait mythes et cosmogonies. S’agissant de cosmogonie, L’ébranlement de Michael Levinas, qui n’est autre que la répercussion spatiale du timbre, représente aussi le tremblement de terre, voire l’attente d’une révélation.