Concert
•
Salle Pleyel
Programme
Distribution
Karlheinz Stockhausen
Kreuzspiel
Fünf weitere Sternzeichen
(création française)
Kontra-Punkte
Entracte
György Ligeti
Concerto de chambre
Aventures et Nouvelles Aventures
Ensemble intercontemporain
Pierre Boulez
, direction
Claron McFadden
, soprano
Hilary Summers
, soprano
Omar Ebrahim
, baryton
Pierre Boulez a aimé l’un et l’autre, il a défendu leurs musiques avec
conviction et engagement. Il a eu des discussions enflammées avec
Stockhausen à propos de l’idée de forme ouverte, il a enregistré la
musique de Ligeti dès 1960. Le Domaine musical, puis l’Ensemble intercontemporain étaient justement les outils parfaits pour défendre ces compagnons de route. Il n’y avait aucune réticence, de la part du chef, face à l’écriture phonétique des Aventures de Ligeti, aucune gène par rapport à ce livret scénique détaillé et même un intérêt pour ces chuchotements, ces susurrements ou croassements. C’était, en 1962, une pierre de plus pour le théâtre musical, et c’est dans les années 80 que Pierre Boulez enregistre ces partitions. Le Concerto de chambre a juste 10 ans lorsque Boulez l’enregistre : le chef a de quoi être séduit par l’écriture musicale, par les flous, les décalages, ou imprécisions volontaires. L’énergie rythmique comme son lyrisme parfois romantique montrent une partition qui cherche une nouvelle écriture musicale. C’est d’ailleurs la même révolution que veulent opérer les partitions de Stockhausen. Kreuzpiel ou Kontra-Punkte questionnent la mise en page comme le déroulement linéaire de la musique. Tout peut être interrogé, et Pierre Boulez voulait, dans ces années 1950, être l’un de acteurs de la remise en question. C’est pour cela qu’il joue Kontra-Punkte, dans le feu de l’action, et sans recul nécessaire, dès 1956 au Domaine Musical. Plus de soixante ans après, Pierre Boulez rejoue les oeuvres du jeune Stockhausen avec la même conviction et avec la souplesse d’interprétation supplémentaire que l’Histoire a donné au chef.
conviction et engagement. Il a eu des discussions enflammées avec
Stockhausen à propos de l’idée de forme ouverte, il a enregistré la
musique de Ligeti dès 1960. Le Domaine musical, puis l’Ensemble intercontemporain étaient justement les outils parfaits pour défendre ces compagnons de route. Il n’y avait aucune réticence, de la part du chef, face à l’écriture phonétique des Aventures de Ligeti, aucune gène par rapport à ce livret scénique détaillé et même un intérêt pour ces chuchotements, ces susurrements ou croassements. C’était, en 1962, une pierre de plus pour le théâtre musical, et c’est dans les années 80 que Pierre Boulez enregistre ces partitions. Le Concerto de chambre a juste 10 ans lorsque Boulez l’enregistre : le chef a de quoi être séduit par l’écriture musicale, par les flous, les décalages, ou imprécisions volontaires. L’énergie rythmique comme son lyrisme parfois romantique montrent une partition qui cherche une nouvelle écriture musicale. C’est d’ailleurs la même révolution que veulent opérer les partitions de Stockhausen. Kreuzpiel ou Kontra-Punkte questionnent la mise en page comme le déroulement linéaire de la musique. Tout peut être interrogé, et Pierre Boulez voulait, dans ces années 1950, être l’un de acteurs de la remise en question. C’est pour cela qu’il joue Kontra-Punkte, dans le feu de l’action, et sans recul nécessaire, dès 1956 au Domaine Musical. Plus de soixante ans après, Pierre Boulez rejoue les oeuvres du jeune Stockhausen avec la même conviction et avec la souplesse d’interprétation supplémentaire que l’Histoire a donné au chef.
Coproduction Festival d’Automne à Paris, Salle Pleyel.