Programme
Distribution
L’année 1877, qui se referme avec la composition de son Quatuor à cordes n° 9, apporte à Antonín Dvořák autant de peines que d’espérance, et c’est sans doute ce qui rend cette œuvre intimiste aussi touchante.
Dans les mois précédant la naissance du Quatuor n° 9, Dvořák perd deux de ses enfants. Cela explique-t-il la mélancolie qui s’en dégage, évocatrice des plus sombres quatuors de Schubert ? On le perçoit dès le mouvement inaugural, dans le magnifique Adagio et encore dans le final, moins solaire qu’on ne pourrait s’y attendre. Ce quatuor marque aussi le début de son amitié avec Brahms, son dédicataire, ainsi que de sa reconnaissance à l’international. Peut-être en hommage à Brahms, l’œuvre est tendue entre rigueur formelle, emprunts à ses aînés et inspirations populaires (la Polka du deuxième mouvement). Une tension entre structure et souplesse que l’on retrouve chez Benjamin Attahir, l’un des derniers compositeurs que Pierre Boulez a pris sous son aile.
Comment venir
Porte de Pantin
M5 Métro ligne 5
3B Tramway 3B