Programme
Distribution
Elisabeth Leonskaja a fait de Franz Schubert son plus fidèle compagnon de vie. Le deuxième récital qu’elle lui consacre cette saison procède à l’ouverture du testament pianistique du maître. Un legs inestimable.
Septembre 1828. Schubert à l’aube de son dernier automne fixe rapidement trois ultimes sonates pour piano. Propulsée par une énergie beethovénienne mais parfois hantée par un sentiment de solitude, la première (D 958) semble çà et là prolonger l’univers émotionnel du Voyage d’hiver. Sur d’autres sommets expressifs, la deuxième (D 959) commence, selon Schumann, en exhalant « un encens léger de liturgie catholique, flottant sur un paysage autrichien ». Elle s’achèvera sur un rondo étrangement printanier. « La mer resplendissait au loin sous les dernières lueurs du couchant », chante le lied Am Meer dont le compositeur s’inspire pour ouvrir celle en si bémol (D 960). Et la quiétude de céder à l’angoisse : la Faucheuse se rapproche.
Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie
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