Il mondo della luna, une des œuvres les plus singulières de Joseph Haydn, s’appuie sur un livret irrésistible de Carlo Goldoni. Un voyage dans la lune des plus savoureux, avant ceux de H.G. Wells et Georges Méliès.

Commedia dell’arte lunaire, l’opéra de Haydn fut exécuté pour la première fois en 1777 au palais Esterhazy à Eisenstadt. Le livret réjouissant de Goldoni inspira d’autres compositeurs, comme Galuppi et Paisiello. Les éléments de l’opéra bouffe y alternent avec ceux propres au merveilleux : pour épouser la fille du riche Buonafede, Ecclitico lui fait croire qu’il peut l’inviter sur la lune. Après avoir bu un élixir, le vieil homme crédule se réveille dans le jardin du prétendant, transformé pour l’occasion en monde lunaire.  L’ouvrage – dans lequel la tonalité de mi bémol majeur symbolise la lune – a été défendu par de grands chefs, tels Carlo-Maria Giulini, Antal Dorati, René Jacobs et Nikolaus Harnoncourt.