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Pleins feux sur les journées européennes du patrimoine

Publié le 01 septembre 2023

— Hall de la Cité de la musique - © Gil Lefauconnier

Les 16 et 17 septembre, musique et arts visuels font feu de tout bois : vivez une palpitante expérience de réalité augmentée avec l’application Les oiseaux de la Philharmonie, pénétrez au cœur du bestiaire musica(ex)musica, et empruntez les chemins poétiques de Clément Cogitore inspirés du carnaval de Bâle !

anima(ex)musica - ACCROCHAGE ET ATELIER-PERFORMANCE

— anima(ex)musica - © Nicolas Joubard

Le Musée de la musique présente à l’occasion des Journées du patrimoine un accrochage insolite intitulé anima (ex)musica du collectif Tout reste à faire. Le temps d’un week-end, les salles du Musée accueillent de monumentales sculptures d’arthropodes, animées et sonores, réalisées à partir d’instruments de musique hors d’usage. En parallèle, le collectif installe dans la Rue musicale un atelier de construction et fabrique en direct une nouvelle sculpture, dévoilant ainsi un savoir-faire singulier.

Les créatures animées de Mathieu Desailly et Vincent Gadras sont toutes inspirées des arthropodes. Les instruments ne sont ni cassés, ni détruits: ils sont démontés et remontés avec précision. En fonction de leur anatomie et des assemblages effectués, les sculptures sont rendues mobiles et animées. Leurs mouvements imitent la discrétion des insectes et se présentent sous forme de micro-déplacements, de vibrations, d’ondulations, d’ouvertures et de fermetures. C’est cette métamorphose qui sera donnée à voir lors de cet atelier-performance.

Atelier-performance anima (ex) musica 
Où?: Rue musicale de la Cité de la musique (entrée libre et gratuite)
Quand?: vendredi 15/09 de 12h a 18h - tout public
samedi 16/09 de 10h à 18h – tout public
dimanche 17/09 de 10h à 18h – tout public


Application Les Oiseaux de la Philharmonie

— Oiseaux - © Nina Chalot

La designeuse Nina Chalot et le metteur en scène/vidéaste Cyril Teste proposent une expérience de réalité augmentée qui donne un nouvel envol au bâtiment de la Philharmonie et amplifie notre rapport sensible à l’environnement. 

De formes et de teintes diverses, des milliers d’oiseaux fictifs (en aluminium ou en béton) planent sur les façades, la toiture ou encore le parvis de la Philharmonie de Paris – le miroitant bâtiment ayant été conçu par Jean Nouvel comme un prolongement architectural du Parc de la Villette, très riche en termes de biodiversité. En les regardant, on peut rêver que tous ces oiseaux déploient leurs ailes et, un beau jour ou une belle nuit, s’envolent allègrement…

Aujourd’hui, ce rêve prend une forme plus tangible via Les oiseaux de la Philharmonie. Développant ensemble des projets hybrides novateurs depuis plusieurs années, la designeuse Nina Chalot et le metteur en scène/vidéaste Cyril Teste ont œuvré ici en collaboration étroite avec le Studio Blinkl, à la pointe de la création high-tech, et le très aventureux duo musical NOORG, dont l’univers oscille entre noise, ambient et musique concrète.

De leur long et minutieux processus créatif collectif résulte une palpitante expérience en réalité augmentée, qui s’effectue devant la Philharmonie de Paris au moyen d’une application mobile dédiée. L’objectif consiste à (ré)enchanter le réel et à aiguiser la perception sensible que l’on peut avoir d’un lieu et de son environnement (au sens large).

Traversée en filigrane par une méditation très contemporaine sur la migration, l’œuvre se décline en trois volets successifs et complémentaires, aux variations graphiques infinies, le premier étant activé à la mi-septembre.

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Morgestraich de Clément Cogitore - PROJECTION

— Morgestraich - © C. Cogitore

Nouvelle création vidéo de l’artiste et cinéaste Clément Cogitore, présentée sous forme d’installation, Morgestraich évoque le Carnaval de Bâle et, par extension, les rituels festifs de cohésion sociale.

En oscillation libre entre art contemporain et cinéma, Clément Cogitore s’est fait connaître en particulier avec Les Indes galantes, un court-métrage via lequel l’opéra de Rameau virevolte intensément au contact de danses modernes (hip-hop, krump). Côté cinéma, il a signé récemment Goutte d’or (2022), long-métrage de fiction situé dans le quartier parisien homonyme.

Morgestraich s’inspire du Carnaval de Bâle (appelé «Morgestraich» en allemand) qui déploie à travers la ville, pendant 72 heures, une foule costumée avec lanternes, pipeaux et tambours– la parade démarrant et s’achevant à 4 heures du matin. Très marqué durant son enfance par cet événement populaire multiséculaire, Cogitore avait entrepris de le filmer début mars 2020 mais la pandémie de Covid-19 avait rendu la chose impossible. Il imagina alors un dispositif alternatif: mettre en scène un défilé sans public, sur un tapis roulant, dans un espace baigné de pénombre.

Faisant apparaître un cortège spectral qui semble marcher à l’infini, sans avancer, au milieu de nulle part, l’œuvre –comme suspendue à jamais entre l’ici et l’au-delà– accentue l’aspect fantomatique du carnaval de Bâle, rattaché à la tradition de la danse macabre et des processions contre les épidémies. Plus largement, elle invite à méditer sur les rituels collectifs cathartiques par un biais aussi singulier que captivant.

Diffusion du 15 septembre au 19 novembre 2023 en entrée libre aux horaires d’ouverture du Musée.

  • Clément Cogitore - Morgestraich, 2022, œuvre vidéo de 4’10’’, projection en continu.
  • Courtesy Clément Cogitore, Chantal Crousel Consulting
  • Coproduction Biennale de Lyon, Musée de la musique – Philharmonie de Paris avec le soutien du Théâtre de la Filature, Mulhouse et la participation de Clique Seibi, Clique Unbaggene