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San Francisco Symphony, un nouveau souffle musical

Publié le 23 février 2023 — par Philharmonie de Paris

— San Francisco Symphony - © Brandon Patoc

La Philharmonie de Paris consacre un  long week-end à cet orchestre mythique de la côte ouest. Sous l'impulsion de son chef permanent Esa-Pekka Salonen, chaque concert est une expérience inoubliable où se télescopent avec bonheur différents styles musicaux.
— Strauss, Ainsi parlait Zarathoustra - San Francisco Symphony, Salonen

Les Parisiens n’ont pas eu l’occasion d’entendre le San Francisco Symphony depuis plus de sept ans : le week-end consacré à la phalange californienne s’emploie à pallier ce manque avec autant de générosité que de variété. Entre-temps, Michael Tilson Thomas, qui a dirigé le SFS durant un quart de siècle, a laissé la place à Esa-Pekka Salonen, que les Européens connaissent bien ; il a été notamment le chef principal et conseiller artistique du Philharmonia pendant presque quinze ans, et il se produit très régulièrement à la Philharmonie à la tête de l’Orchestre de Paris, l’un de ses collaborateurs privilégiés.

Salonen orchestre le week-end parisien du SFS autour de plusieurs formats de concerts, qui reflètent l’esprit d’ouverture et le sens de la pédagogie de l’ensemble. Extrêmement investi auprès des jeunes publics et scolaires dans sa ville de résidence, l’orchestre propose aux amateurs d’Île-de-France de faire l’expérience d’un « community project » porté par la flûtiste Claire Chase, qui a collaboré avec le compositeur Marcos Balter pour la création du drame musical Pan (concert le dimanche, répétitions le jour même et la veille).

— Nico Muhly - © Heidi Solander

En ouverture du week-end (le jeudi), un autre format expérimenté par l’orchestre pour la 9e saison, mais encore jamais donné en France : un concert Soundbox. Le lieu et la dramaturgie habituels du concert se métamorphosent ; le public est invité à déambuler entre différentes scènes où se déroulent divers sets d’une vingtaine de minutes, qui permettent de renouveler l’expérience perceptive et d’élargir le répertoire abordé. Le compositeur Nico Muhly en assure la direction artistique et Yuja Wang y participe.

On retrouve l’exubérante pianiste le samedi dans le célébrissime Concerto n° 3 de Rachmaninoff, un répertoire dans lequel elle excelle, comme l’ont montré certains de ses récents concerts à la Philharmonie. En regard de cette partition intensément postromantique, Salonen dirige le Concerto pour orchestre de Bartók et donne la création française de Tumblebird Contrails de la jeune compositrice Gabriella Smith.

— Rachmaninoff, Concerto pour piano n° 3 - Yuja Wang

La veille, le chef dessine un programme entre États-Unis et Nord de l’Europe, à son image. D’un côté, Barber et son Concerto pour violon, interprété par l’étoile montante du violon Johan Dalene ; de l’autre, la Symphonie n° 5 de Sibelius, compatriote de Salonen ; entre les deux, en guise de pont, Radical Light de Steven Stucky, à propos duquel le compositeur a confié avoir été inspiré par la « merveilleuse architecture » de la Septième Symphonie de Sibelius.