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Krystian Zimerman se confronte au plus intérieur puis au plus grandiose des concertos de Beethoven. Simon Rattle les fait précéder de deux pièces majeures de Stravinski pour instruments à vent.

Composées en 1920, les Symphonies d’instruments à vent d’Igor Stravinski sont dédiées « à la mémoire de Claude Debussy », disparu deux ans plus tôt. La pièce apporte son tribut au courant de l'objectivité et du réalisme qui envahit la France et l'Allemagne après la Première Guerre mondiale. Trois ans plus tard, Stravinski composa une autre oeuvre majeure pour vents, l'Octuor pour flûte, clarinette, 2 bassons, 2 trompettes et 2 trombones) qui suscita l'admiration de la jeune génération de compositeurs. Le Quatrième Concerto pour piano de Beethoven, écrit peu de temps après l’achèvement de Fidelio, fut créé lors d’un concert extraordinaire qui vit aussi les premières auditions des Cinquième et Sixième Symphonies. Il affiche sa singularité dès sa phase introductive, mystérieuse et apaisée, dévolue au seul piano. Quant au dernier, il a bien mérité son surnom, « L’Empereur ». Majestueux, il représente un double tour de force pour le pianiste qui doit maîtriser ses difficultés techniques, tout en restituant le souffle qui l’anime.