L’Orchestre de Picardie met le cap sur le Portugal, avec deux œuvres d’Anne Victorino d’Almeida et de Benjamin Attahir données en création mondiale, ainsi que la Sinfonieta de Fernando Lopes-Graça, mises en regard avec la version ballet de Ma mère l’Oye de Ravel.

L’un des plus grands compositeurs portugais du XXe siècle, Fernando Lopes-Graça étudia à la fois la musique savante et la musique populaire portugaise. Sa Sinfonieta de 1980, sous-titrée « Hommage à Haydn », est caractéristique du néoclassicisme de la fin de sa vie ; elle intègre une citation de la Symphonie « militaire »  de son prédécesseur dans un langage simple et lumineux. Née en France, ayant vécu à Vienne, Anne Victorino d’Almeida, dont le père est également compositeur, est à la fois violoniste et compositrice. Par son énergie rythmique, son œuvre évoque le Concerto en sol de Ravel. Le Français Benjamin Attahir, toujours curieux de passerelles entre les époques ou les pays, s’inspire de la culture portugaise et de ses contes dans sa nouvelle pièce basée sur un texte imaginé par la soprano Raquel Camarinha. Ravel fit de même avec des contes des XVIIe et XVIIIe siècles pour la suite pour piano Ma mère l’Oye, qu’il adapta quelques années plus tard en version symphonique, puis en ballet.