Deux compositeurs emblématiques et deux œuvres illustres exaltent les couleurs, le lyrisme et la virtuosité de la Russie romantique.

Le Troisième Concerto est l’un des plus célèbres de Serge Rachmaninoff. L’éloquence d’un instrument qu’il jouait en prodige, le lyrisme d’une écriture totalement acquise au romantisme et l’inventivité foisonnante innervant ses trois mouvements font de cette œuvre l’une des plus redoutées des pianistes. Le compositeur fut, selon le New York Herald, si éreinté par sa création qu’il ne put enchaîner un bis. Et le pianiste Josef Hofmann, dédicataire de l’œuvre, ne la jouera jamais, l’estimant au-dessus de ses capacités.

Avec ses six symphonies, ses ouvertures, poèmes et ballets-féeries, Piotr Ilitch Tchaïkovski ancre une véritable tradition symphoniste dans la Russie tsariste. Il s’y exprime par d’illustres chefs-d’œuvre – Le Lac des cygnes, La Belle au bois dormant ou encore Casse-Noisette –, qu’il adapte en suites d’orchestre. Casse-Noisette, largement popularisé sur grand écran par le Fantasia de Walt Disney, est par excellence associé au temps de Noël, dont la magie permet aux jouets de bois de prendre vie. Pour élargir sa palette de timbres, Tchaïkovski – et il est l’un des premiers – y prescrit le célesta, dont le clavier tinte comme des cloches, tout nouvellement créé.

La représentation du 7 décembre à 20h fait partie du dispositif inclusif Relax. Il permet aux personnes dont le handicap (autisme, polyhandicap, handicap intellectuel, handicap psychique, maladie d’Alzheimer…) est susceptible d’entraîner des comportements atypiques et imprévisibles pendant la représentation de profiter d’un concert, avec les autres spectateurs, en vivant leurs émotions sans contrainte, grâce à des codes de salle assouplis. 

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