Rencontre
•
adulte
•
Salle de conférence - Philharmonie
•
Durée : environ
1h00
Avec 
Emmanuel Hondré, médiateur
Et 
Franck Mallet, musicologue
Retour sur Pierre Henry, l’une des figures marquantes du monde musical d’aujourd’hui, à l’occasion de la publication de ses entretiens avec Franck Mallet, Le Son, la nuit, dans la collection La rue musicale (éditions Cité de la musique-Philharmonie de Paris).
Pionnier du son concret à l’orée des années 50, Pierre Henry a l’intuition d’une lutherie expérimentale au contact du théoricien Pierre Schaeffer, qu’il rejoint au Studio d’Essai de la Radiodiffusion française, pour produire sa musique à partir d’éléments inédits : sillons fermés, piano préparé, bruits de la nature, etc. (Symphonie pour un homme seul). Pour cet ancien percussionniste qui eut pour professeur Olivier Messiaen, Nadia Boulanger et Félix Passeronne, le son est l’alpha et l’oméga de son art – le son capté, filtré, manipulé et transformé. Un projet qu’il nourrit grâce à des rencontres enrichissantes avec des artistes d’autres disciplines, comme le danseur et chorégraphe Maurice Béjart, avec lequel il façonne une quinzaine de spectacles, dont la Messe pour le temps présent, créé en Avignon, en 1967, et les exceptionnels Variations pour une porte et un soupir et La reine verte. C’est tout un monde, celui de la musique électronique (les Jerks de la Messe cosignés avec Michel Colombier), propulsé hors de la sphère du milieu contemporain : on danse aussi sur Pierre Henry ! S’ensuivront de nouvelles collaborations, avec des cinéastes (Grémillon, Carné, Decoin), des plasticiens (Klein, Arman, Dufrène…), des documentaristes (Les amours de la pieuvre, de Jean Painlevé)… Courtisé par les musiciens de rock au cours des années soixante, le voilà entraîné dans le spectacle psychédélique Ceremony avec le groupe progressif Spooky Tooth et les « cinéformes » projetées de Thierry Vincens, ou encore maître du happening, avec un « concert couché » de vingt-six heures, au Sigma de Bordeaux, en 68. Piraté au cours des années 90 par les DJ qui remixent sa Messe, Pierre Henry saura se réinventer en organisant des concerts intimes – une cinquantaine de personnes, pas plus – intitulés Chez lui, dans sa Maison des sons du XIIe arrondissement, proposant sa fameuse Dixième Remix, hommage vitaminé à Beethoven, et sa relecture des classiques, de Wagner à Debussy, en passant par Liszt et Bruckner. Aujourd’hui, sa musique est plus que jamais d’actualité et fait elle-même l’objet d’un vampirisme amoureux, telle cette nouvelle version de Dracula par Le Balcon, ou les manipulations en temps réel de ses œuvres par Thierry Balasse, Nicolas Vérin, Jonathan Prager et Adrien Soulier, au cours de cette Nuit blanche Hommage à Pierre Henry.
Franck Mallet est critique musical (Le Monde de la Musique, Les Inrockuptibles, Classica, Artpress, Musikzen), auteur et producteur d’émissions de radio (Radio K, France Musique et France Culture) et réalisateur de télévision (Arte), dont des portraits consacrés à Brian Eno (La Revue), Philip Glass (Looking Glass), Pierre Henry (PH ou l’art des sons) et Steve Reich (SR Phase to Face).
Docteur en musicologie et titulaire de quatre premiers prix au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (histoire de la musique, esthétique, musicologie, pédagogie de la flûte), Emmanuel Hondré a d’abord été professeur (flûte traversière et histoire de la musique) avant d’intégrer la Cité de la musique, d’abord comme Rédacteur musical (1997), puis comme Responsable du Service des activités culturelles du Musée de la musique (2002), Directeur de la production de la Cité de la musique et de la Salle Pleyel (2004), et enfin Directeur du Département concerts de la Philharmonie de Paris (2015).
Les rencontres invitent un ou plusieurs artistes, auteurs ou personnalités du monde intellectuel à s’exprimer sur un sujet artistique ou une problématique culturelle, puis à échanger avec le public.
Pionnier du son concret à l’orée des années 50, Pierre Henry a l’intuition d’une lutherie expérimentale au contact du théoricien Pierre Schaeffer, qu’il rejoint au Studio d’Essai de la Radiodiffusion française, pour produire sa musique à partir d’éléments inédits : sillons fermés, piano préparé, bruits de la nature, etc. (Symphonie pour un homme seul). Pour cet ancien percussionniste qui eut pour professeur Olivier Messiaen, Nadia Boulanger et Félix Passeronne, le son est l’alpha et l’oméga de son art – le son capté, filtré, manipulé et transformé. Un projet qu’il nourrit grâce à des rencontres enrichissantes avec des artistes d’autres disciplines, comme le danseur et chorégraphe Maurice Béjart, avec lequel il façonne une quinzaine de spectacles, dont la Messe pour le temps présent, créé en Avignon, en 1967, et les exceptionnels Variations pour une porte et un soupir et La reine verte. C’est tout un monde, celui de la musique électronique (les Jerks de la Messe cosignés avec Michel Colombier), propulsé hors de la sphère du milieu contemporain : on danse aussi sur Pierre Henry ! S’ensuivront de nouvelles collaborations, avec des cinéastes (Grémillon, Carné, Decoin), des plasticiens (Klein, Arman, Dufrène…), des documentaristes (Les amours de la pieuvre, de Jean Painlevé)… Courtisé par les musiciens de rock au cours des années soixante, le voilà entraîné dans le spectacle psychédélique Ceremony avec le groupe progressif Spooky Tooth et les « cinéformes » projetées de Thierry Vincens, ou encore maître du happening, avec un « concert couché » de vingt-six heures, au Sigma de Bordeaux, en 68. Piraté au cours des années 90 par les DJ qui remixent sa Messe, Pierre Henry saura se réinventer en organisant des concerts intimes – une cinquantaine de personnes, pas plus – intitulés Chez lui, dans sa Maison des sons du XIIe arrondissement, proposant sa fameuse Dixième Remix, hommage vitaminé à Beethoven, et sa relecture des classiques, de Wagner à Debussy, en passant par Liszt et Bruckner. Aujourd’hui, sa musique est plus que jamais d’actualité et fait elle-même l’objet d’un vampirisme amoureux, telle cette nouvelle version de Dracula par Le Balcon, ou les manipulations en temps réel de ses œuvres par Thierry Balasse, Nicolas Vérin, Jonathan Prager et Adrien Soulier, au cours de cette Nuit blanche Hommage à Pierre Henry.
Franck Mallet est critique musical (Le Monde de la Musique, Les Inrockuptibles, Classica, Artpress, Musikzen), auteur et producteur d’émissions de radio (Radio K, France Musique et France Culture) et réalisateur de télévision (Arte), dont des portraits consacrés à Brian Eno (La Revue), Philip Glass (Looking Glass), Pierre Henry (PH ou l’art des sons) et Steve Reich (SR Phase to Face).
Docteur en musicologie et titulaire de quatre premiers prix au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (histoire de la musique, esthétique, musicologie, pédagogie de la flûte), Emmanuel Hondré a d’abord été professeur (flûte traversière et histoire de la musique) avant d’intégrer la Cité de la musique, d’abord comme Rédacteur musical (1997), puis comme Responsable du Service des activités culturelles du Musée de la musique (2002), Directeur de la production de la Cité de la musique et de la Salle Pleyel (2004), et enfin Directeur du Département concerts de la Philharmonie de Paris (2015).
Les rencontres invitent un ou plusieurs artistes, auteurs ou personnalités du monde intellectuel à s’exprimer sur un sujet artistique ou une problématique culturelle, puis à échanger avec le public.
Salle de conférence - Philharmonie
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221 avenue Jean-Jaurès, 75019 Paris