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Week-end Musiques à l'image
du 20 septembre au 10 décembre 2017
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Rencontre avec Gabriel Yared autour d'un piano

Animée par Stéphane Lerouge
Rencontre
Salle de conférence - Philharmonie
Durée : environ 1h45
Avec 
Stéphane Lerouge, médiateur
Et 
Gabriel Yared, compositeur
Audi





Rencontre animée par Stéphane Lerouge

Gabriel Yared parlera de la genèse de ses compositions pour ses collaborations avec Jean-Luc Godard, Jean-Jacques Beneix, Jean-Jacques Annaud, Anthony Minghella et Xavier Dolan, et en interprétera des extraits au piano.

A sa manière, Gabriel Yared ressemble à certains dieux hindoux, multiformes. On pourrait presque dire qu’il y a autant de Yared que de films mis en musique par Yared. Cela tient aussi à sa trajectoire personnelle : né à Beyrouth en 1949, il abandonne rapidement ses études de droit pour suivre en auditeur libre les cours d’Henri Dutilleux et Maurice Ohana à l’Ecole Normale de Paris. C’est à Rio qu’il va ensuite séjourner pendant un an et demi, collaborant notamment avec Ivan Lins, ambassadeur de la bossa moderne. A son retour à Paris, en 1973, la chanson le happe : il devient l’un des couturiers vedettes de la variété de l’époque, écrivant les arrangements et dirigeant les séances de Michel Jonasz, Johnny Hallyday, Charles Aznavour, Françoise Hardy. Grâce à l'amitié de Jacques Dutronc, il met en musique Sauve qui peut (la vie) de Jean-Luc Godard et Malevil de Christian de Chalonge, dont les partitions déclenchent la collaboration avec Jean-Jacques Beineix sur La Lune dans le caniveau.Voilà la carrière cinématographique de Yared lancée. Mais, à vrai dire, c’est comme s’il avait déjà vécu plusieurs vies. A travers le cinéma, il va simplement trouver le moyen de faire la synthèse entre ses différentes cultures. Car tel est le paradoxe de Gabriel Yared : branchez-le sur Alban Berg, il vous parlera de Marvin Gaye ; évoquez Bobby McFerrin, il vous répondra sur L’Enfant et les sortilèges.
En l’espace de quelques années, Gabriel Yared impose sa signature à l’échelle mondiale, en multipliant les collaborations avec Bruno Nuytten (Camille Claudel), Robert Altman (Beyond therapy, Vincent & Theo), Costa-Gavras (Hanna K.), Etienne Chatiliez (Tatie Danielle), Jean-Jacques Annaud (L’Amant), Jean-Pierre Mocky (Agent trouble), Jean-Paul Rappeneau (Bon voyage), Michel Ocelot (Azur et Asmar) et bien sûr Anthony Minghella (avec quatre partitions dont Le Patient anglais, qui lui vaut un Oscar). "Pendant dix ans, souligne le compositeur, Anthony a été le cinéaste qui a su le mieux puiser au fond de moi des ressources nouvelles. Aucune de nos aventures partagées souffre du syndrome de répétition. C’est une leçon que je garde de lui : briser les habitudes, les automatismes, car se répéter, c’est mourir." Depuis plusieurs années, Gabriel Yared se régénère auprès d’une nouvelle génération d’auteurs : Florian Henckel von Donnersmarck (La Vie des autres, co-composé avec Stéphane Moucha), Maïwenn (Le Bal des actrices), Jan Kounen (Coco Chanel et Igor Stravinsky), Angelina Jolie (Au pays du sang et du miel) et Xavier Dolan (Tom à la ferme, Juste la fin du monde, The Death and life of John F.Donovan), auprès duquel il retrouve une complicité équivalente à celle qui le liait à Anthony Minghella. Aujourd’hui, après trente-sept ans de mariage avec le cinéma, Gabriel Yared est plus que jamais un compositeur voyageur, ouvert au monde, un créateur d’une sensibilité à fleur de peau, dont plusieurs bandes très originales font déjà partie de la mémoire collective. A l'occasion du Week-end des Musiques à l’Image, cet hommage à la Philharmonie sera l’occasion d’évoquer librement son rapport à l’image, avec sa part d'interrogation mais aussi son lot de réussites, de convictions. Une occasion unique d’explorer un maximum de territoires du continent Yared.

Spécialiste de la musique au cinéma, Stéphane Lerouge est concepteur de la collection discographique Ecoutez le cinéma ! chez Universal Music France (130 volumes depuis 2000), chargé de cours à l’Université de Paris I (1993-2005), programmateur musical du Festival Musique et Cinéma d’Auxerre (2000-2008), responsable de conférences à la Cinémathèque Française, Festival de Cannes, Forum des Images, auteur de L’Alphabet des musiques de films (Gallimard, 2000), Conversations avec Antoine Duhamel (Textuel, 2007) et co-auteur des livres de souvenirs de Michel Legrand (Rien n'est grave dans les aigus en 2013 et J'ai le regret de vous dire oui, à paraître en 2018). En 2016-17, il collabore avec Bertrand Tavernier sur la partie musicale du documentaire Voyage à travers le cinéma français et publie The Cinema of Quincy Jones, première anthologie discographique consacrée aux bandes originales du pape de la musique populaire américaine.

Les rencontres invitent un ou plusieurs artistes, auteurs ou personnalités du monde intellectuel à s’exprimer sur un sujet artistique ou une problématique culturelle, puis à échanger avec le public.
Karina-Canellakis

Salle de conférence - Philharmonie

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