En 2009, dans un entretien publié sur le site Qobuz, Maria-João Pires affirmait sa fidélité à Mozart : « Mozart est dans l’impermanence, on sent qu’il ne s’attache à rien, et c’est cela, au fond, son génie. Tout peut arriver et tout peut changer à chaque seconde. Rien ne reste, rien n’est fixe. Pour moi, c’est une grande sagesse humaine. » Le dernier concerto pour piano de Mozart, écrit en 1791, un an avant sa mort, illustre peut-être mieux que tout autre, avec ses couleurs, ses humeurs changeantes et insaisissables, les propos de la pianiste portugaise. Trevor Pinnock et l’Orchestre de chambre d’Europe complètent le programme avec une ouverture de Mendelssohn et la Symphonie « Inachevée » de Schubert, qui oscille elle aussi entre ombre et lumière.