Orchestre de Paris / Klaus Mäkelä
Programme
Accompagnant Sol Gabetta dans le poignant Concerto n° 2 de Chostakovitch, deux partitions témoignent respectivement de l’influence du jazz, au premier chef l’impressionnant Belshazzar’s Feast de Walton, sur un sujet tiré du Livre de Daniel.
Œuvre de commande longtemps perdue, la Suite pour orchestre de jazz n° 2 de Chostakovitch fut redécouverte en 1999, témoignant par sa verve de la curiosité du compositeur et de l’intéressante tentative d’acclimatation du jazz à la Russie soviétique.
Créé pour sa part en 1966 par Rostropovitch, le tardif Concerto n° 2 est remarquable par son intériorité méditative, que vient contredire, jusqu’à l’âcreté, des moments de tension contenue puis de violence extrême.
Partition la plus renommée de Walton, Belshazzar’s Feast est une cantate au sujet biblique, consacrée à l’épisode de la libération du peuple hébreu après le sacrilège du roi babylonien Balthazar. Richement orchestrée et intensément rythmique, saturée d’effets sonores et théâtraux, l’œuvre est divisée en dix sections, dont certaines témoignent de l’attirance du compositeur pour le jazz et la musique populaire.