Tinariwen
Deux ans après la disparition de l’un de ses membres fondateurs, Tinariwen revient présenter le répertoire d’Amatssou, disque enregistré entre le Sahara et Los Angeles, entre blues touareg et americana.
Amatssou, le dernier album en date de Tinariwen, mythique groupe de blues touareg, laisse entendre quelques échos transatlantiques : un banjo discret qui file en arrière-plan en double croches, un violon aux accents country et une pedal-steel guitar toute en subtilité. C’est d’ailleurs aux Etats-Unis, dans le studio de Jack White, à Nashville, qu’aurait dû être mis en boîte cet opus. Mais crise sanitaire oblige, chacun a enregistré de son côté (Djanet en Algérie, Los Angeles et Nashville) pour procéder à un assemblage de post-production à distance, comme les choses se font d’ailleurs si régulièrement désormais — covid ou pas. Bien que sous influence nord-américaine, Amatssou, produit par le Québécois Daniel Lanois, garde les deux pieds dans le sable du Sahara et la musique reste absolument et avant tout celle de Tinariwen.