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Les Prem’s, le festival symphonique de la rentrée

Publié le 23 juin 2025

— Concert de l’Orchestre de Paris et du Chœur de l’Orchestre de paris, dirigé par Klaus Mäkelä, le 8 avril 2025 à la Philharmonie de Paris - © Mathias Benguigui

Dans le prolongement de l’esprit des Proms londoniens, les Prem’s se veulent un moment festif et inclusif. Rendez-vous est donné avec quatre phalanges d’exception : le Gewandhausorchester Leipzig, les Berliner Philharmoniker, l’Orchestre et Chœur du théâtre de La Scala de Milan et l’Orchestre de Paris.

Dès cette première édition, la Grande salle Pierre Boulez renouvelle l’expérience du concert avec un plan inhabituel, qui propose chaque soir plusieurs centaines de places debout au parterre. Une façon de questionner les habitudes du concert classique pour une partie du public.

La Philharmonie accueille tout d’abord le Gewandhausorchester Leipzig, renommé pour sa sonorité très personnelle, chaude et sombre, qui le différencie clairement des autres phalanges de premier plan. Pour sa première soirée à la Philharmonie, son chef permanent, le Letton Andris Nelsons, propose un programme qui rend hommage à ses propres racines nordiques, avec le Cantus in memoriam Benjamin Britten d’Arvo Pärt et la solaire Deuxième Symphonie de Sibelius. Ces deux œuvres sont couplées au Concerto pour violon de Dvořák avec Hilary Hahn en soliste. Le lendemain, retour aux sources de l’orchestre avec une soirée Mendelssohn (qui fut son premier chef permanent) et Brahms, mettant en regard la Symphonie n° 5 « Réformation » de l’un et le Requiem allemand de l’autre. 

— Mendelssohn, Symphonie n° 3 (4e mvt) – Gewandhausorchester Leipzig, Andris Nelsons

Les Berliner Philharmoniker donnent eux aussi l’œuvre d’un compositeur dont ils ont été proches : Kirill Petrenko les dirige dans la Neuvième Symphonie de Mahler, à la fois chant d’adieu et vision anticipatrice de la modernité, créée après la mort du compositeur. 

— Mahler, Symphonie n° 9 – Berliner Philharmoniker, Kirill Petrenko

Côté italien, Riccardo Chailly, riche d’un demi-siècle d’histoire commune avec l’Orchestre et le Chœur de La Scala, se concentre sur son cœur de répertoire avec des extraits d’opéras de Verdi et de Rossini qui alternent pages célèbres et pièces moins connues.

— Verdi, Nabucco – Orchestra del Teatro alla Scala, Riccardo Chailly

Enfin, l’Orchestre de Paris, résident à la Philharmonie, clôt sous la direction de Klaus Mäkelä ce premier temps fort de la saison. Au programme, différents visages de la musique américaine du XXe siècle répondent à un nouveau concerto pour flûte de Guillaume Connesson marqué par l’esprit de la danse.