La première édition du Concours international de lutherie s'est déroulée du 19 au 23 janvier dans le cadre de la 10e Biennale de quatuors à cordes. Immersion dans les espaces du Musée de la musique où, durant quelques jours, les luthiers ont élu domicile. Avant les épreuves finales et la proclamation des résultats.
Ce qu'apporte notre concours, c'est la combinaison de luthiers et de musiciens dans un jury, c'est-à-dire qu'on va faire très attention à la facture et à la sonorité de l'instrument.
Il était temps que, dans ce musée si magnifique, il y ait la relève des concours internationaux.
Les instruments viennent du monde entier, de plusieurs continents.
Malgré la pandémie, on a plus de 70 candidats présents et c'est vraiment une chance formidable pour la vie musicale et la vie de la facture instrumentale.
Cet évènement s'inscrit dans la Biennale du Quatuor à cordes, qui est un magnifique festival sur une semaine avec les plus grands quatuors.
Et donc forcément, ce concours international vient prendre toute la place.
On a un mariage naturel entre Talents & Violonc'elles et le Musée de la musique puisque Talents & Violonc'elles œuvre depuis longtemps pour protéger et défendre la facture instrumentale contemporaine et que le Musée de la musique s'inscrit, lui, comme un pont entre le passé et le futur.
En demi-finale et en finale, nous aurons l'immense privilège d'avoir les instruments qui seront testés derrière paravent par les musiciens du pupitre de violoncelles de l'Orchestre de Paris.
Il y a des critères de notation, un barème très précis.
L'idée qu'il y ait autant de musiciens que de luthiers dans le jury, a nécessité de construire deux grilles de notation.
Les luthiers vont travailler sur des critères techniques, ils vont examiner les instruments dans le détail pour s'assurer qu'ils sont le plus possible dans le respect de l'art de la facture instrumentale.
Les musiciens vont s'intéresser de façon assez claire et précise à différents éléments du jeu.
Nous avons privilégié des questions sur lesquelles l'ensemble des musiciens s'entendent pour conserver une dimension objective dans la notation du 1er tour.
Dans la notation du premier tour, l'impression artistique est présente autant pour les luthiers que pour les musiciens, mais elle est peu importante dans la totalité de la notation, elle ne dépasse pas 30 % de la note.
Alors qu'en finale, cette impression artistique ira jusqu'à 50 % de la note.
Pour autant, la dimension artistique de l'impression musicale qui va prévaloir au moment de la finale ne peut pas ne pas faire partie de la notation.
Enfin, mesdames messieurs, dans la catégorie « Talents d'aujourd'hui », le 1er Prix a été attribué au numéro B25, Mira Gruszow et Gideon Baumblatt !
Au sein de cette Biennale du Quatuor, forcément, le violon et l'alto viendront.
On est convaincus que le succès de cette première expérience, autant dans notre partenariat et nos échanges et dans l'inscription de la Philharmonie et du Musée, sont des gages pour assurer une pérennité et une longue vie à cette aventure.
PALMARÈS DU CONCOURS
« Talents d'aujourd'hui »
1er : Mira Gruszow & Gideon Baumblatt (Havel, Allemagne)
2e : Alexandre Beaussart (Vincennes, France)
3e : Stefano Gibertoni & Valerio Nalin (Milan, Italie)
« Talents de demain »
1er : École Suisse de lutherie Brienz (Suisse)
2e : École nationale de lutherie de Mirecourt (France)
3e : International Lutherie School Antwerpen (Belgique)
Coups de cœur du jury
Luthier : Arthur Fremont (Caen, France)
Musicien : Mira Gruszow & Gideon Baumblatt (Havel, Allemagne)
Prix du public : Stefano Gibertoni & Valerio Nalin (Milan, Italie)
Prix spécial de l'Orchestre de Paris : Stefano Gibertoni & Valerio Nalin (Milan, Italie)