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Biennale de quatuors : de Beethoven au répertoire contemporain en 18 concerts

Publié le 20 novembre 2019 — par Le Magazine

© Gil Lefauconnier

Anniversaire Beethoven oblige, honneur est rendu au corpus fondateur du compositeur, qui fait l’objet d’une intégrale. La musique d’aujourd'hui y ochiccupe également une place centrale. 

— Kuss Quartett: Beethoven String Quartet Op 18 No. 1

« Avec Beethoven […] le quatuor devient un lieu privilégié de « réflexion », de mise en question et d’intériorisation et il est aussi le théâtre des innovations formelles les plus radicales qu’il connaîtra pendant tout le XIXe siècle ; du point de vue de son achèvement artistique, le genre atteint alors son apogée […]. Sous son impulsion, le quatuor se révèle porteur d’une ambition nouvelle : plutôt que conversation entre amis ou expression aimable, policée de sentiments qui peuvent se révéler tragiques, il devient le dialogue intime des « quatre voix d’une même âme » (Romain Rolland), allant jusqu’à prendre la dimension d’une véritable aventure spirituelle et initiatique. » Ainsi écrit Bernard Fournier, le grand spécialiste français du genre, dans le premier tome de sa monumentale Histoire du quatuor à cordes.

— Ludwig van Beethoven - Große Fuge, Op. 133 - Performed by the Artemis Quartet

À tout seigneur, tout honneur : c’est ainsi que les 18 concerts de cette édition 2020 de la Biennale des Quatuors à cordes s’articulent autour des dix-sept partitions consacrées à cet effectif par le compositeur, dont on fête en cette année 2020 le 250e anniversaire de la naissance. En dehors des quatuors Van Kuijk, Arditti et Goldmund, chacune des formations invitées à la Philharmonie, qui représentent la fine fleur des jeunes et moins jeunes quatuors mondiaux, pioche dans le corpus beethovénien une ou deux œuvres qu’elle met en regard d’autres partitions.

— Mendelssohn y Debussy | Goldmund Quartet

Sans suprise, on y trouve quelques-uns des autres grands noms du quatuor : Haydn, considéré comme « le père du quatuor », avec qui Beethoven entretint des relations houleuses mais teintées d’une grande estime, ou encore Mozart et Chostakovitch, lui aussi bâtisseur d’un ensemble de quatuors de la première importance (on entendra ainsi cinq des quinze partitions qu’il composa entre 1938 et 1974).

— Jerusalem Quaretet: Shostakovich, Quartet No. 8 - 2. Allegro Molto

On y croise aussi au détour d’un concert Schubert, Schumann et Mendelssohn, tout comme Viktor Ullmann, Bartók et Ligeti. Une place toute particulière est y aussi accordée au répertoire contemporain et à la création, en particulier par le Quatuor Arditti, dont la défense de la musique d’aujourd’hui constitue une signature, et qui dessine pour la Biennale un programme uniquement composé de nouvelles œuvres commandées à Benedict Mason, Clara Maïda et Betsy Jolas – mais également par d’autres structures comme le Quatuor Artemis, le Quatuor Goldmund ou le Quatuor de Shanghai : une manière de prolonger aujourd’hui la révolution beethovénienne.

— Shanghai String Quartet – Beethoven: Quartet in c minor, Op 18, No. 4

 

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