Rachel : Il y a des années, je me suis promenée dans une forêt et j'avais vu plusieurs troncs, mais qui faisaient partie des mêmes racines.

Et je me suis dit : « C’est curieux parce que c'est un peu comme les continents du monde qui sont liés ensemble ».

Et après beaucoup de réflexion, pourquoi pas vraiment réaliser ça autour d'un grand événement : les Jeux Olympiques.

Symfolia, ça représente un des plus grands arbres du monde.

À l'honneur aussi des séquoias qu'on pourrait retrouver en Californie, que j'ai vu quand j'étais petite, qui m'ont beaucoup, beaucoup inspiré.

Ce sont de très grands troncs qui sont reliés ensemble et chaque tronc raconte une nouvelle histoire.

C'est vraiment un dialogue entre le paysage, les traditions, aussi artisanales, qu'on pourrait y trouver dans chaque continent.

Et puis la musique, donc chaque famille d'instruments de musique différente est associée avec un continent.

Il y a quelques années, j'étais professeure dans une école et j'avais une petite fille en classe avec qui j'ai eu vraiment une connexion.

Et cette petite fille, il se trouve qu'elle était avec l'association de Kylian M’Bappé, donc Inspired by KM.

Et donc, c'est grâce à cette relation-là que j'ai pu commencer à rencontrer d'autres jeunes dans l'association.

Symfolia va être exposé pendant les Jeux Olympiques.

D'ailleurs, ça fait partie du programme officiel.

C'est labellisé par l’Olympiade culturelle et ça va être présenté donc dans le grand hall de la Cité de la musique qui s’appelle la rue musicale.

Travailler avec la Philharmonie et l'association, même si on est tous les trois extrêmement différents, ça ajoute beaucoup de richesse grâce à cette diversité.

Et d'ailleurs, c'est quelque chose que j'essaie de mettre en avant dans ce projet, de célébrer la diversité du monde que ça soit dans la nature ou dans la culture.

Rachel explique à des adolescents sa création.

Rachel : D'un coup, je me dis et si ça c'était là ?

Comme si ... on vient tout juste de taper cette batterie et que ça envoie les vibrations qui créent tout ça.

Et ça change tout. Ça change tout la poésie à cette œuvre.

Donc voyez, on est en train de fabriquer des vibrations qui montent et qui vont se connecter avec ça. 

Rachel seul.

Rachel : Depuis le début de ma carrière, quand je fais des installations d'art, j'invite toujours le public à venir travailler avec moi parce que j'estime que l'art, ça pourrait être quelque chose, bien sûr, qui est au mur, on n'a pas le droit de toucher.

Ça fait partie de l'histoire de l'art, mais ça pourrait aussi être quelque chose qui peut devenir une expérience.

Il y aura, je pourrais même vous montrer, comme des petits papillons qui sont pliés en partitions de musique recyclées et tous ces papillons ont été pliés par les enfants qui sont venus me voir.

Les groupes scolaires, après, il y a des jeunes de IBKM qui sont là depuis le début.

C'est pas juste qu’ils m'aident dans la fabrication, mais c'est aussi de partager ma démarche, mes réflexions en tant qu'artiste et mes recherches avec eux pour qu'ils soient aussi sensibilisés à tous ces messages autour de la nature et le respect pour l'autre.

Une intervenante explique à des adolescents comment réaliser un papillon en origami.

Intervenante : Un premier pli, tu retournes la feuille comme ça en tenant et tu refais un deuxième pli comme ça et tu replies mais de l'autre côté, comme ça.

Rachel seul.

Rachel : Bien sûr, j'ai été accompagnée par une super équipe.

Je tiens vraiment à le dire. Mes assistants et puis tous les stagiaires qui ont été là, avec qui j'ai pu partager cette belle expérience.