Bien connu du grand public pour ses bandes originales pour le cinéma, Tan Dun est l’un des plus éminents compositeurs et chefs chinois, qui a toujours eu à cœur de faire le lien entre les traditions musicales orientales et occidentales.

Ce concert événement, avec l’Orchestre Symphonique National de Chine, témoigne du syncrétisme à l’œuvre chez Tan Dun, en réunissant trois incontournables du répertoire occidental – la Symphonie concertante de Mozart, L’Oiseau de feu de Stravinski et le Boléro de Ravel, envers lesquels il a une dette esthétique manifeste – et sa propre musique. Ainsi l’inspiration de sa Passacaglia (forme indubitablement occidentale) : Secret of Wind and Birds se tourne vers la Chine et son imaginaire instrumental, pour imiter la nature à travers des sons diffusés par des téléphones portables. Ces préoccupations sont aussi celles de son compatriote Red Tongxiang dans Chant du phénix, véritable concerto pour suona, instrument à anches doubles du folklore chinois.