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Extraits
Extraits

Les Dissonances / David Grimal

 Prokofiev, Chostakovitch 
Enregistré le 24 janvier 2022 (Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie)

Programme

1.
Sergueï Prokofiev
Concerto pour violon n°1 en ré majeur, op. 19
02:22
Extrait
2.
Sergueï Prokofiev
Concerto pour violon n°2 en sol mineur, op. 63
02:01
Extrait
3.
Sergueï Prokofiev
Sonate pour deux violons, op. 56 : Andante cantabile (Rappel)
01:31
Extrait
4.
Dmitri Chostakovitch
Symphonie no 9 en mi bémol majeur, op. 70
01:26
Extrait
Programme russe pour Les Dissonances de David Grimal qui proposent les deux concertos pour violon de Prokofiev et la Neuvième Symphonie de Chostakovitch, composée au terme de la « Grande Guerre patriotique ».
Création reportée pour cause de Révolution ! Si le Polonais Paweł Kochanski, professeur de violon au Conservatoire de Saint-Pétersbourg et conseiller technique de Prokofiev sur le Concerto n° 1, est pressenti pour lui donner naissance en 1917, la chute de Nicolas II en décide autrement. Le compositeur réussit bien à diriger sa toute récente Symphonie « Classique » au printemps suivant, mais pas l’Opus 19, dont Paris aura la primeur en 1923. Prokofiev compose son Deuxième Concerto à un moment charnière de sa carrière. À l’issue d’un troisième voyage en URSS, en 1932, Prokofiev déclare à la presse : « La gigantesque réussite de l’URSS sur le front de la construction et de la culture m’a terriblement impressionné. J’espère dans une de mes prochaines œuvres symphoniques refléter la ferveur et l’enthousiasme qui l’ont rendue possible. » Cet état d’esprit se reflète partiellement dans son Deuxième Concerto pour violon, composé à la demande d’admirateurs du violoniste français Robert Soetens.
 
« La plupart de mes symphonies sont des monuments funéraires », observe Chostakovitch dans ses Mémoires. Seule la Neuvième Symphonie semble échapper à la règle : le ton en est joyeux et détendu, l’orchestration légère, le tissu jamais surchargé, le pathos délibérément absent. Les proportions restreintes, sinon « classiques », en font la symphonie la plus courte du musicien. La genèse en fut rapide et aisée. « Tous chantaient les louanges de Staline. C’était maintenant mon tour de me joindre à cette détestable affaire. On pouvait dire que le prétexte était bon. La guerre s’était achevée victorieusement. Peu importe à quel prix. L’important était la victoire », confie encore Chostakovitch.