Rencontre avec Catherine Ringer, qui évoque ses débuts de chanteuse, ainsi que la trajectoire qui l’a conduite, avec Fred Chichin, de l’album Rita Mitsouko (1984) jusqu’à Variety (2007).
Nés de la rencontre à la fin des années 1970 de Catherine Ringer et Fred Chichin, deux jeunes gens en quête d’aventure artistique, les Rita Mitsouko ont fait souffler un vent de fraîcheur salutaire sur la scène musicale hexagonale en déployant d’emblée un univers d’une ébouriffante originalité, sans cesse réinventé par la suite. Résolument éclectique, leur musique prend la forme chatoyante d’un cocktail pop-rock à la française, pimenté de diverses influences (électro, hip-hop, funk, musiques africaines ou latino-américaines, etc.) suivant les enregistrements. Pareils à des météores, scintillants de pétulance et d’extravagance, ils ont traversé avec un éclat intense les années 1980, décennie jalonnée de plusieurs tubes en or massif tels que "Marcia Baïla", "Andy", "C’est comme ça" ou "Singin’ in The Shower". S’ouvrant régulièrement à de nouvelles expériences, dont une collaboration avec un orchestre symphonique au début des années 2000, ce duo sans égal a poursuivi son audacieux cheminement musical jusqu’au décès de Fred Chichin, survenu brutalement en novembre 2007, quelques mois après la sortie de l’album Variety.
Depuis, Catherine Ringer continue de faire vivre leur musique à la faveur de concerts ou d’événements exceptionnels. Du 27 au 29 septembre, la Philharmonie de Paris lui donne ainsi carte blanche, le temps d’un week-end spécial tout entier dédié aux Rita Mitsouko. En ouverture est proposée une soirée intitulée Les Amitsouko et conçue comme un mini festival à la fois bariolé et iconoclaste, totalement raccord avec l’esprit des Rita. Au programme : Minuit, groupe pétaradant mené par Simone Ringer et Raoul Chichin (dignes enfants de leurs parents terribles), Fat White Family, flamboyant groupe de rock anglais, et Lulu Van Trapp, jeune et exubérant duo pop français (vendredi 27 septembre, 20h30, Salle des concerts – Cité de la musique).
Au cœur du week-end se trouvent les deux concerts qui invitent à voir et entendre Catherine Ringer revisitant le répertoire des Rita Mitsouko avec toute l’inventivité joyeuse qui la caractérise (samedi 28 et dimanche 29 septembre, 20h30, Grande salle Pierre-Boulez - Philharmonie). Très varié, le menu des réjouissances est idéalement complété par le concert Maestro and The Chamber. Intrépide trio franco-écossais, propulsant une électro-pop bigarrée et enfiévrée, Maestro joue ici avec un quatuor à cordes baptisé The Chamber : une rencontre musicale aussi détonante que stimulante (dimanche 29 septembre, 18h, Studio – Philharmonie).