Live cinéma & Bal Contact
Territoires continus
Vidéos de musiciens et de danses mixées en direct, bal contact, concerts performances : le réalisateur Vincent Moon, le chorégraphe Robin Decourcy et des musiciens de la scène traditionnelle et expérimentale proposent une expérience inédite entre contemplation, danse et voyage intérieur.
En action depuis le début des années 2000, Vincent Moon, qui a été le réalisateur principal des Concerts à emporter de la Blogothèque et le récent initiateur de la série documentaire Territoires, en collaboration avec Priscilla Telmon - une collecte cinématographique des musiques de France, s’est fait connaître en particulier à travers Petites Planètes, une collection de films documentaires réalisées sur les cinq continents dans le but d’explorer les traditions musicales et les rituels religieux. Utilisant ici des images qu’il a pu glaner en France lors de ses périples, il les mixe en direct pour générer une très mouvante traversée filmique d’une région à l’autre. L’accompagne une turbulente cohorte d’activistes des musiques (post-)traditionnelles, dont Emmanuelle Parrenin (art-thérapeute et figure de la scène revivaliste), Erwan Keravec (sonneur breton avant-gardiste) et Cocanha (duo polyphonique hypnotique d’Oc).
Il y a vraiment un truc de l'ordre de la magie de la danse quand on n’a jamais trop dansé avec d'autres gens. On découvre quelque chose qu'on ne connaît pas trop de nos capacités.
On a tout un début comme ça, où c’est d'abord vraiment la musique du corps et notre écoute du mouvement. Et là, on a des jeux d'échauffement
qui ne sont pas du contact impro. On a des jeux, on a une atmosphère, une ambiance et ensuite la musique nous accompagner puis elle va nous prendre. Elle va nous monter beaucoup plus en transe ou en jeux de transe.
Le bal contact, c'est une initiation ludique pour avoir des premières bases de contact improvisation. Je pense qu'il y a vraiment ça, expérimenter des rencontres au-delà du langage. Et en même temps, il y a une approche du respect, du consentement, ce dont on a besoin dans notre époque, c'est-à-dire recréer des systèmes d'empathie. Ça vient d'un truc très simple, c'est qu'à force de voir des fêtes qui sont un peu conditionnées et qui sont un peu toujours les mêmes, qui sont des formes de représentations où, on est souvent en train de danser comme des individualités, que ce soit dans des discothèques, des lieux de fête.
Le folk et le trad ont la chance de mélanger les corps, mais c'est assez codifié. Le contact improvisation a aussi ses codes. Je me suis dit qu'il y avait un moyen de transmettre cette technique de manière assez simple et assez facile, en jouant.
Et là, ce qu'on souhaite, c'est faire le passage d'un bal contact vers des séquences de film, puis de concert, tout en maintenant une mise en corps suffisamment ouverte qui permet aux gens de continuer à danser ou de chiller, ou d'aller boire un coup, de revenir ou d'aller voir le film ou d'écouter le concert, mais d'être dans un état de corps qui est beaucoup plus détendu et libéré et aussi beaucoup plus conscient.
Avec Vincent Moon, on a pensé surtout à un bal expérimental. Il y a ce désir de cette rencontre et de ce jeu. C'est un bal vraiment expérimental,
on l’essaie. Moi, je sais ce que c'est le bal contact, lui, il sait bien ce qu’est le Live cinéma. Qu'est-ce que cette rencontre-là qui va pouvoir se jouer et comment elle va opérer avec des musiciennes et des musiciens qui sont extrêmement talentueux aussi dans leur approche de l'hybridation des formes ?
Et le public va rentrer dans une aventure lente, progressive, où il a le temps de se déployer, il a le temps de comprendre et puis, il va être entouré et pris par tout un univers qui est le renouvellement du trad, du folk en danse, en musique et en images. Nous espérons que ça va se partager et que tout le monde va devenir acteurs et actrices de ce jeu. Autant les musiciens, autant les danseuses, les danseurs, le film, et qu'on va créer une grande partie ensemble et qu'à la fin, c'est vraiment une partition collective qui va se répandre et qui va aussi apprendre à redescendre et apprendre à terminer ensemble et à se clore.
Initié par Robin Decourcy et accompagné par ses complices, le Bal Contact développe la danse improvisation en une transe progressive de plus en plus débridée. D’une profonde détente aux transports les plus délicats, du solo au quatuor, de la danse de salon à la Rave Party, le Bal Contact chahute et revisite le bal traditionnel tout en redistribuant les cartes du tendre. Aucun savoir n’est prérequis. Tous les genres, tous les corps, tous les âges sont bienvenus, entourés des compositeurs, compositrices et interprètes les plus inventifs de la scène trad expérimental, depuis la roue ! Un focus attentif et ludique est porté sur les enjeux du consentement.
Le grand bal
Venez danser au cœur de ce grand bal dans lequel se mêlent diverses musiques traditionnelles d’ici et d’aujourd’hui.
Dans la lignée du film Le Grand Bal de Laetitia Carton, Vincent Moon entreprend ici de célébrer la joie galvanisante du danser ensemble via un grand bal auquel le public, préparé en amont par des ateliers d’initiation à la danse, est invité à participer. Tout du long résonnent les sons joués sur scène par des figures contemporaines des musiques traditionnelles provenant de plusieurs régions de France. Une expérience unique!
Électron libre du cinéma contemporain, farouchement attaché à son indépendance, Vincent Moon s’est illustré principalement par ses traversées, nombreuses et variées, des musiques de ce monde. On lui en doit en particulier la collection Petites Planètes, en collaboration avec Priscilla Telmon, une série de films documentaires réalisées sur les cinq continents dans le but d’explorer les traditions musicales et les rituels religieux.
Sur une proposition de Vincent Moon, Laetitia Carton, Robin Decourcy et Murailles Music.
Avec Anatole Lorne & Emeline Guillaud (passeurs de danse), Cocanha (Occitanie), Emmanuelle Parrenin (Île-de-France), Sourdurent (Massif Central), Perrine Bourel (Alpes du Sud), Jacques Puech (Massif Central), Romain Baudoin (Gascogne), Erwan Keravec (Bretagne), Bòsc (Quercy Rouergue), Kimu Txalaparta (Pays Basque), Le Soleil ni même la Lune (Alpes du sud / Massif central), Fleuves (Bretagne), Clica Dròna (Gascogne), Romain Baudoin (Gascogne), Ciac Boum (Poitou), Cheval de trait (Finistère), Julen Achiary (Pays Basque).