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Saison 2022-23 : Basquiat Soundtracks - Virtuosité sonore

Publié le 06 avril 2022 — par Philharmonie de Paris

— Jean-Michel Basquiat, New York, 1985 - © Ben Buchanan / Bridgeman Images

Conçue en collaboration avec le Musée des beaux-arts de Montréal, cette exposition événement propose un regard neuf sur l’œuvre du peintre américain, pour qui la musique a été un fil rouge. En avril, un cycle de concerts se fait l’écho de ce lien au jazz et au hip-hop comme au classique.

EXPOSITION 

C’est la toute première exposition d’envergure consacrée à la place qu’a occupée la musique dans le trajet fulgurant de Jean-Michel Basquiat, disparu en 1988 à l’âge de 27 ans. Peintures, dessins, installations, musique et cinéma y sont mobilisés pour restituer l’atmosphère survoltée de cette période charnière des années 1970 et 1980, où New York fut l’épicentre d’une révolution musicale underground, marquée par la new wave, la no wave et la naissance du hip-hop. Et Basquiat en fut l’un de ses témoins majeurs. En tant qu’artiste visuel immergé dans un flux de musique qui imprégnait chacune de ses œuvres, en tant que collectionneur de disques et de livres sur le sujet, en tant que musicien, DJ, performeur et acteur de la scène musicale, en tant qu’Afro-Américain qui sait tous les préjugés racistes dont ont été victimes les plus grands jazzmen. Non seulement Basquiat faisait directement référence à la musique et aux musiciens dans ses œuvres, mais sa pratique en épousait les rythmes et le phrasé.

DU 06 AVRIL AU 30 JUILLET 2023

— Jean-Michel Basquiat, King Zulu, 1986. Barcelone, coll. MACBA - © Gasull Fotografia

CONCERTS ET ACTIVITÉS 

La programmation musicale fait logiquement des incursions dans un grand nombre de genres. Le trompettiste américain Ambrose Akinmusire prend la direction d’un large ensemble pour donner une lecture résolument contemporaine et transgénérationnelle du répertoire de Charlie Parker, héros de Basquiat. Le saxophoniste James Brandon Lewis et le poète Thomas Sayers Ellis présentent leur projet The Dead Lecturers, engageant mots et musique dans une conversation qui était familière au peintre comme elle l’est aujourd’hui au rappeur Yasiin Bey (alias Mos Def), qui propose une création inspirée des carnets de Basquiat. La soirée Du Mali au Mississippi réunit sur une même scène griots et bluesmen en écho à ceux qui hantent l’œuvre de Basquiat marquée par la mémoire de l’Atlantique noir. Entre autres réjouissances, le pianiste Chassol traduit la peinture en musique lors d’un concert dont il a le secret et l’Orchestre de Paris joue la Symphonie n° 3 « Eroica » de Beethoven.

DU 14 AU 23 AVRIL