Intitulé Nuit des griots, le concert d’ouverture (20 septembre, 20h) met à l’honneur ces protagonistes essentiels – à la fois historiens, médiateurs, sages, poètes et musiciens – de la culture traditionnelle des pays d’Afrique de l’Ouest. Porteuse d’une aura magique, la parole des griots s’incarne ici à travers le grand comédien malien Habib Dembélé (également écrivain et metteur en scène). Sa voix intense s’élève en dialogue fervent avec des compositions interprétées par des musiciens originaires de trois pays voisins – dont le Ballaké Orkestra, ensemble malien de koras mené par Ballaké Sissoko, Osei Korankye, illustre joueur ghanéen de seperewa (luth-harpe proche de la kora), et un ensemble guinéen de flûtes peul (flûtes traversières à trois trous). Une conférence relatant Une histoire des griots est proposée – en accès libre – avant le concert.
On retrouve Habib Dembélé aux côtés de Ballaké Sissoko et de son ensemble de koras pour La Balade de Guimba, concert dominical en famille (22 septembre, 16h). Avec autant de verve oratoire que de puissance vibratoire, ils transmettent au public plusieurs contes initiatiques – à la fois poétiques et philosophiques – en provenance du Mandé, région d’Afrique de l’Ouest actuellement comprise entre le sud du Mali et l’est de la Guinée.
Ce week-end transversal dédié au Mali s’achève avec un concert (22 septembre, 20h) de Fatoumata Diawara. Chanteuse, guitariste, autrice-compositrice, dont les talents éclatants se sont révélés dès son premier album (Fatou, 2011), celle-ci apparaît aujourd’hui comme une ambassadrice musicale majeure du continent africain, très engagée, en particulier pour la cause des femmes. Accompagnée par l’orchestre Ostinato (qui réunit de jeunes instrumentistes sortant des meilleurs conservatoires de France), elle présente ici une version scénique inédite de son récent album Maliba (2022), conçu comme une chatoyante – et chavirante – traversée en sept chansons du Mali, son pays natal, de Bamako à Tombouctou.