Depuis septembre, les activités des orchestres Démos reprennent progressivement partout en France en tenant compte du contexte sanitaire.
L’apprentissage musical des enfants s’est poursuivi pendant le confinement grâce à un fort investissement des équipes, qui ont su mettre en place et faire fonctionner à distance un dispositif « Démos à la maison ». De mars à juin, les familles ont ainsi pu profiter de nombreux contenus pédagogiques et ludiques pour garder le contact avec le projet. La distance n’a d’ailleurs pas empêché certains concerts virtuels de se concrétiser ; les enfants ont beaucoup joué et progressé, et le lien entre les équipes et les familles s’en est trouvé renforcé. « Pendant cette crise, nous avons observé un renforcement des liens sociaux. D’une part des rapprochements entre les enfants et leurs parents, qui ont pu vivre ensemble les activités Démos. D’autre part un dialogue plus direct et continu entre les familles et les intervenants musicaux et sociaux. Les équipes Démos ont pu constater à quel point les familles accordaient de l’importance à leur travail, et les familles à quel point les intervenants étaient attentifs à leurs enfants », explique Gilles Delebarre, directeur délégué au projet Démos.
Démos prend tout son sens dans les interactions entre individus. À l’heure de la distanciation sociale et des gestes barrières - que nous préférons appeler gestes protecteurs -, le travail des acteurs du champ social, en collaboration avec les équipes pédagogiques, est d’autant plus primordial. C’est bien cet accompagnement accru auprès des publics les plus fragiles qui permet de souder l’orchestre et d’éviter tout abandon, malgré un contexte peu favorable. Les orchestres qui ont terminé leur troisième et dernière année Démos ont toutefois enregistré une baisse des inscriptions en écoles de musique ou conservatoires.
L’enjeu est maintenant de proposer une rentrée aussi normale que possible, tout en restant vigilant vis-à-vis de la situation sanitaire. Un protocole a été établi par les équipes, qui prend en compte les indications gouvernementales : port de masques et visières pour les adultes et enfants de plus de 11 ans, distanciation des pupitres en répétitions, rassemblements d’orchestre repensés en partielles vents et cordes, répertoires revus en conséquence… « La difficulté est liée à l’évolution constante de la situation, qui nécessite des adaptations permanentes et souvent au dernier moment, ou parfois des discussions avec les collectivités locales pour trouver des solutions », poursuit Gilles Delebarre.
Depuis septembre, certains événements ont quand même pu avoir lieu. L’Orchestre Démos Grand Châtellerault a ainsi donné un concert pour célébrer la fin de sa troisième année, un grand moment d’émotion après de longs mois sans jouer ensemble. En Île-de-France, une trentaine de jeunes des orchestres Démos avancés a eu le privilège de jouer et d’enregistrer un morceau avec la pianiste Khatia Buniatishvili, nouvelle marraine de Démos. Les masques et la distanciation étaient de rigueur, ce qui n’a pas entaché l’enthousiasme des jeunes musiciens, heureux de vivre une telle expérience. D’autres concerts sont programmés jusqu’en décembre : « Il est évidemment essentiel que nous continuions à nous mobiliser pour vivre des moments forts en orchestre, pour montrer l’importance de la musique vivante ».
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