Instrument poétique s’il en est, la harpe a des origines qui remontent jusqu’à la Mésopotamie. Si elle a su évoluer au fil du temps et bénéficier d’inventions techniques, elle n’a jamais perdu de son lyrisme, ni de sa magie. La preuve en dix titres, où la harpe montre qu’elle s’intéresse à tous les genres musicaux.
« Peach Plum Pear » de Joanna Newsom
Si l’on ne devait retenir qu’un nom de cette nouvelle génération de harpistes pop, ce serait celui de Joanna Newsom. Avec son tube « Peach Plum Pear », elle pousse de sa voix aigrelette l’instrument dans ses derniers retranchements.
« Telephone » de Lady Gaga featuring Beyoncé
Quelques petites notes de harpe dans l’introduction (puis distillées discrètement pendant tout le morceau) tentent de faire contrepoids à la pop industrielle qui constitue l’ossature du morceau. Oreilles sensibles s’abstenir.
« Any King’s Shilling » d’Elvis Costello
Pour cet hommage à son grand-père, Elvis Costello invite une harpe irlandaise qui rajoute à la mélancolie du titre (sur lequel on retrouve également une cornemuse).
« Like Someone in Love » de Björk
Il n’en faut pas beaucoup à Björk pour marquer son territoire et insuffler une magie dont elle semble être la seule sorcière. Le bruit des vagues et une harpe habillent « Like Someone in Love » de doux papillons.
« Video Games » de Lana Del Rey
Un peu comme dans « Telephone » de Lady Gaga, Lana Del Rey place la harpe en introduction de son « Video Games » ensorcelant. La « Nancy Sinatra gangsta » convoque ainsi une pointe de magie, de nostalgie et de romantisme dans ce tube.
« She’s Leaving Home » des Beatles
Entourée de violons, la voix de Paul McCartney semble voler au-dessus des nuages. La harpe vient appuyer ce sentiment de légèreté, qui transforme « She’s Leaving Home » en véritable bulle pop, envoutée par le vent.
« Dogs Days Are Over » de Florence and the Machines
Sur ce titre de Florence and the Machines, la harpe montre son côté léger et mutin, et emmène dans sa course folle la douce Florence Welch. Un titre qui exhale la bonne humeur par tous ses pores.
« Moments of Love » d’Art of Noise
Il suffit de quelques accords de harpe dans « Moments of Love » d’Art of Noise pour apporter de la lumière et de la magie à un morceau qui se voulait brumeux. Des touches étoilées dans un ciel noir.
« Treasure House » de Cat’s Eyes
Il y a quelque chose de profondément mystique dans la musique de Cat’s Eyes. Preuve en est encore une fois avec « Treasure House », où la voix profonde de Faris Badwan discute avec la harpe, douce et légère.
« Lonely Melody » de Dorothy Ashby
Harpiste jazz de génie, Dorothy Ashby arrive à donner sa place à l’instrument dans un genre musical qui pouvait sembler inadapté. Un coup de génie qui s’entend sur le classique « Lonely Melody », qu’elle se réapproprie sans faute de goût.