De grands concerts en projection immersive, des pochettes de vinyles, des costumes flamboyants, des archives et des photographies inédites. Cette exposition propose aux visiteurs de plonger dans l’univers puissant et survolté de cet artiste aux multiples facettes.
EXPOSITION
Trompettiste, saxophoniste, chanteur, pianiste et compositeur, le musicien nigérian Fela Kuti est aussi un penseur du panafricanisme et un activiste. L’afrobeat – le style qu’il invente mêlant rythmes yoruba, jazz, soul et funk – est une musique permettant à la fois de danser et de penser. Dans ses chansons, comme lors de ses prises de parole publiques, il dénonce sans relâche les injustices, la corruption des élites et le néocolonialisme : des combats qui n’ont rien perdu de leur actualité. Celui qui se fait appeler le « Black President » est aussi un travailleur acharné sortant jusqu’à douze albums par an et enchaînant les tournées à travers le monde tout en restant fidèle à l’Afrika Shrine, le club qu’il a créé à Lagos. Il nous laisse une œuvre majeure qui influence des générations de musiciens de tous bords, de la scène jazz au hip-hop.
DU 20 OCTOBRE 2022 AU 11 JUIN 2023
CONCERTS ET ACTIVITÉS
L’héritage de Fela Kuti est d’abord celui porté par ses enfants : Femi Kuti, l’aîné, est aux côtés de son propre fils, Made, pour la soirée Lagos Meets London, au contact de la bouillonnante scène jazz et hip-hop anglaise. Seun Kuti a lui pris la tête du mythique groupe Egypt 80. Tony Allen fut non seulement le génial batteur de Fela mais aussi son directeur artistique. Une pléiade de musiciens, parmi lesquels Oumou Sangaré, Sébastien Tellier ou Cheick Tidiane Seck, s’en acquittera avec l’énergie et la générosité du maître. Et parce que tout est histoire d’allers-retours et de passages de témoins, Angélique Kidjo revisitera le Remain in Light des Talking Heads. Notre programmation propose également une pièce de Qudus Onikeku, plongée dans le Lagos d’aujourd’hui, où dix jeunes danseurs se réapproprient l’énergie de l’afrobeat. Mais l’héritage de Fela, c’est aussi une pensée politique, qui a inspiré au chorégraphe burkinabé Serge Aimé Coulibaly la pièce Kalakuta Republik.
DU 8 AU 10 - DU 14 AU 16 OCTOBRE