C’est avec Émilie Quentin, chargée de marketing à la Philharmonie de Paris, que le Pôle Ressources poursuit sa série Prophil. Destinées à un public de lycéens, d’étudiants, ou de simples curieux, ces courtes vidéos décrivent le contexte et les contours de différents métiers de la musique, à partir de témoignages de professionnels de la Philharmonie de Paris. Chaque portrait, filmé « en situation », illustre et complète de façon vivante et accessible la lecture d’une des fiches métiers éditées par le service Métiers et vie professionnelle. Ces vidéos prolongent les nombreuses rencontres professionnelles en ligne.
Prophil #5 - Chargé.e de marketing culturel
Publié le 29 avril 2024
Je m’appelle Emilie Quentin et je suis Chargée de marketing à la Philharmonie de Paris.
Vos missions ?
Je travaille au sein d’une équipe pour laquelle la mission est de promouvoir les expositions, les concerts et spectacles et les activités de notre établissement.
En plus de la brochure de saison, nous utilisons majoritairement les outils du numérique pour créer des newsletters, des emailing divers et variés, mais également des plans de communication, plans d’affichage et diffusion de documents papier.
Une journée type ?
Une journée type à mon poste, elle se passe souvent dans mon bureau, derrière mon ordinateur, mais aussi de façon plus aléatoire. Il nous arrive de devoir gérer beaucoup d’aléas et d’imprévus, comme des annulations, des changements d’artistes qui font que nos journées sont rarement monotones.
Pourquoi ce métier ?
Ce qui me plaît dans celui-ci, c’est de pouvoir mesurer chaque jour le résultat de mon travail et le résultat du travail de l’équipe, en voyant les salles de spectacle se remplir avec un public toujours, on l’espère, plus nombreux.
Votre parcours ?
J’ai fait des études d’Art, d’Arts plastiques et parallèlement à celles-ci, j’ai rapidement intégré des structures qui avaient un rapport avec la musique. J’ai tout d’abord été disquaire, puis j’ai travaillé dans un magazine spécialisé en jazz, puis en rock, mais également j’ai pu avoir l’opportunité de travailler au sein de labels et de m’occuper de la promotion d’artistes. Tout ceci m’a beaucoup apporté et me permet aujourd’hui de concrétiser dans le métier que je pratique tous les jours une synthèse de toutes ces vies passées.
Quelles compétences ?
Pour être Chargé de marketing dans le spectacle vivant, il faut en plus d’une grande polyvalence, être surtout à l’aise avec les outils du numérique, savoir aussi manier les mots, aimer les images et pour synthétiser tout ça, avoir aussi un certain esprit d’analyse qui permet de prendre du recul sur les actions que l’on mène et leurs résultats.
Vos interlocuteurs ?
Au quotidien, je travaille surtout avec les membres de l’équipe dans laquelle je suis, mais aussi plus généralement avec tous les acteurs de la communication de notre établissement, les services web, le community manager, le directeur de la communication et les services du mécénat qui ont souvent des missions comme des campagnes de dons ou autres sur lesquels on les appuie de façon régulière. On peut également être en relation avec le service de production, notre point d’entrée vers les orchestres et les artistes que nous recevons dans nos salles.
Un objet ?
Plus qu’un objet, je dirais plus un support, celui de l’écran. De l’écran d’ordinateur, de téléphone, de tablette, celui par lequel le public reçoit nos informations.
Un conseil ?
En plus d’une formation en communication ou en marketing, si j’avais un conseil, ce serait d’être curieux de ne pas avoir peur de sortir de sa zone de confort, de découvrir un concert, même d’un style musical que l’on n’apprécie pas forcément, ou d’aller voir une exposition simplement pour le plaisir de découvrir sa scénographie. Et aussi être toujours à l’affût des évolutions de ce métier. Parce qu’à l’heure de l’intelligence artificielle, on sait déjà que ce sera sûrement une révolution des cinq prochaines années.