Quatuor Borodine
Référence en la matière, les Borodine interprètent en ce 8 janvier 2011 trois quatuors de Chostakovitch, avec toujours ce même degré de concentration, ce relief et cette force qui sont leur marque de fabrique.
Au fil du temps, le quatuor Borodine a plusieurs fois changé de formation. À l’époque du concert, le second violon, Andrei Abramenkov, qui en faisait partie depuis 1975, assurait le lien avec la période historique. Le concert débute par le tout premier quatuor de Chostakovitch, une œuvre sinon joyeuse, du moins plus détendue que nombre de ses quatorze quatuors ultérieurs. Un haletant Allegro conclusif marque le Quatuor n° 7 de 1960 : il n’est pas sans rappeler la Symphonie n° 4 (tardivement créée cette même année). Débutant de manière faussement guillerette, le Quatuor n° 3 se signale par un Moderato con moto sardonique, le sentiment de désolation qui s’empare de l’Adagio et l’extraordinaire foisonnement de son Allegro non troppo.