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Extraits
Extraits

Bach en sept paroles V - Des profondeurs

Pygmalion - Raphaël Pichon 
Enregistré le 6 février 2018 (Salle des concerts - Cité de la musique)

Programme

1.
Générique
00:30
Extrait
2.
Nicolaus Bruhns
De Profundis clamavi
00:56
Extrait
3.
Johann Sebastian Bach
Aus der Tiefe rufe ich, Herr, zu dir BWV 131
02:54
Extrait
4.
Franz Tunder
Ach Herr, lass deine lieben Engelein
01:23
Extrait
5.
Johann Sebastian Bach
Gottes Zeit ist die allerbeste Zeit BWV 106
01:24
Extrait
6.
Dietrich Buxtehude
Klag-Lied, BuxWV 76
01:54
Extrait
7.
Johann Sebastian Bach
Christ Lag in Todesbanden BWV 4
03:02
Extrait
8.
Johann Sebastian Bach
Lobet den Herrn, alle Heiden BWV 230
02:22
Extrait
La cinquième station du projet « Bach en sept paroles » de Raphaël Pichon et Pygmalion explore le thème du De Profundis, non sans faire un détour par les racines musicales de Bach.
Le psaume 130, le De Profundis, est le sixième psaume pénitentiel, l’un de ceux qui ont le plus nourri les artistes, poètes et musiciens mêlés. Bach le premier. Non sans humour, les « profondeurs » sont également interprétées par Raphaël Pichon et ses musiciens comme les racines musicales de Bach, puisque c’est sans doute avec Johann Christoph Bach, son oncle paternel, que le jeune Johann Sebastian a connu ses premières émotions liées à la musique d’orgue. Notons par ailleurs que, jusqu’à l’arrivée de son neveu, Johann Christoph Bach fut considéré comme le membre le plus important de la famille Bach — ce qui fera écrire à la mère de Johann Sebastian, dans une lettre à un protecteur, que le fleuve Bach était en train de s’assécher (« Bach » signifie ruisseau) ! C’est d’ailleurs le De Profundis qu’il met en musique pour sa première cantate — du moins la plus ancienne qui nous soit parvenue : la BWV 131, créée en 1707 à Mühlhausen, où Bach tient son premier poste d’organiste. Quelques semaines plus tard, c’est la BWV 106 « Gottes Zeit ist die allerbeste Zeit » (Le temps de Dieu est le temps le meilleur) qui voit le jour. Dite Actus Tragicus, elle est sans doute l’une des plus belles cantates, avec son divin duo de flûtes à bec. La Cantate BWV 4 « Christ lag in Todesbanden » (Christ gisait dans les liens de la mort) est quant à elle la quatrième plus ancienne. Destinée au dimanche de Pâques, le 8 avril 1708, elle reprend le thème du cri vers le ciel, tout en plongeant profondément ses racines dans la musique médiévale.
« Les Cantates de J.-S. Bach » de Gilles Cantagrel © Editions Fayard, 2010. Tous droits de reproduction réservés.